Assassinat de Guylaine Potvin : 22 ans d'enquête pour retrouver le meurtrier

PODCAST - Retour dans "L'Heure du crime" sur l'enquête de l'assassinat non résolu pendant vingt-deux ans. Guylaine Potvin, 19 ans, a été violée et étranglée en 2000. Son assassin, Marc-André Grenon, sera finalement trahi par son ADN.

Des agents de police (illustration)

Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP

L'INTÉGRALE - L'affaire Guylaine Potvin : le tueur était dans l'arbre généalogique

00:44:11

L'ENQUÊTE - L'affaire Guylaine Potvin : comment les enquêteurs ont résolu ce dossier qui semblait voué à l'oubli ?

00:44:11

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le 28 avril 2000, Guylaine Potvin est retrouvée assassinée dans l’appartement d’une petite ville du Québec où elle suivait des cours. Le légiste indique que la jeune fille de 19 ans a été étranglée puis violée au petit matin. Un ADN masculin est retrouvé à huit reprises sur le corps de la victime. "Sa colocataire oubliait souvent ses clés donc Guylaine laissait souvent sa porte déverrouillée", explique Vincent Larin, journaliste et invité de L'Heure du Crime.

Un an après sa mort, l’enquête est toujours en cours. Des centaines de suspects ont été interrogés. Le dossier a été soumis au logiciel Salvac qui a rapproché des crimes identiques commis au Canada, mais aussi dans huit autres pays, dont la France, mais sans résultat probant.

Le meurtrier agresse une autre étudiante un an plus tard. Son ADN correspond à celui retrouvé sur Guylaine. La deuxième victime n’est pas morte, mais elle ne peut décrire son agresseur. Un appel à témoin est lancé, mais les investigations finissent par s’enliser. "Les enquêteurs sont certains d'une chose, il s'agit d'un crime d’opportunité plutôt qu’organisé", ajoute Mélissa Savoie-Soulières, journaliste et invitée de L'Heure du Crime.

La généalogie salvatrice

Vingt-deux ans après l’assassinat de Guylaine, la division des disparitions et des dossiers non résolus de la Sûreté de Québec, décide de verser le dossier à un projet baptisé "PatronYme". Il s'agit de rapprocher des ADN de scènes de crime qui n'ont jamais pu être identifiés à des bases de recherches généalogiques.

La recherche porte ses fruits avec un dénommé Marc-André Grenon. Les policiers suivent l’homme de 47 ans au cinéma pour obtenir son ADN. Analysé, l’ADN de Grenon est bien celui des deux scènes de crime.

Grenon comparaît devant la cour criminelle le 15 janvier 2024. L’accusé nie les faits, mais les jurés le condamnent à la perpétuité avec une peine de sûreté de 25 ans. "Grelon reste impassible au procès et ne montre aucune émotion", souligne Stéphane Berthomet, ancien policier et invité de L'Heure du Crime. Un deuxième procès aura lieu pour le viol et la tentative de meurtre sur l’autre étudiante.

Les invités de l'émission

- Stéphane Berthomet, ancien policier. Créateur et réalisateur de podcasts. Son dernier podcast : Contre-enquête est disponible sur toutes les plateformes d’écoute, avec chaque jeudi un nouvel épisode sur une affaire criminelle.
- Mélissa Savoie-Soulières, journaliste et documentariste.
- Vincent Larin, journaliste pour le site d’information québécois La Presse.

La rédaction vous recommande