Nouveau rebondissement dans les nombreuses affaires Benalla. L'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron et sa femme ont été placés ce mardi 14 décembre en garde à vue pour des soupçons de "corruption", autour d'un contrat de sécurité signé entre l'oligarque russe Iskander Makhmudov et son ancien acolyte Vincent Crase.
L'affaire éclate en janvier 2019 lorsque Médiapart révèle qu'Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase ont signé via la société de sécurité de ce dernier, Mars, un contrat à 294.000 euros avec un homme d'affaires russe. Iskander Makhmoudov, un homme sulfureux et proche de Vladimir Poutine, voualit faire protéger ses biens immobiliers en France. Mais deux problèmes émergent.
Le premier est d'ordre éthique et concerne indirectement le président Emmanuel Macron. Vincent Crase était employé par LaREM et aurait signé ce contrat le 28 juin 2018 selon Médiapart, soit avant son licenciement par le parti présidentiel pour les événements du 1er mai 2018.
Selon Médiapart, Alexandre Benalla aurait également participé aux négociations, lui aussi avant son licenciement, par l'Élysée. Une situation qui interroge, car les deux hommes avaient affirmé devant la commission d'enquête sénatoriale qu'Alexandre Benalla était au courant, mais pas impliqué. Et ce, malgré le fait que le contrat ait été sous-traité à la société Velours, ancien employeur d'Alexandre Benalla entre 2014 et 2015.
Et c'est ce dernier point que concerne l'autre aspect de cette enquête, qui se concentre sur le volet financier du contrat. Comme évoqué plus haut, le contrat signé entre les différentes parties prévoyait d'assurer la sécurité et l'accompagnement des enfants d'Iskander Makhmoudov, scolarisés à Monaco, ainsi que la sécurité et l'accompagnement de ce dernier lorsqu'il viendrait en France. Chose qu'il n'a jamais faite durant les trois mois de ce contrat", avait précisé Alexandre Benalla.
Selon Médiapart, Iskander Makhmudov aurait payé 294.000 euros, dont un peu plus de la moitié, 172.200 euros, a été reversée sur des comptes de Velours. Des informations qui ont poussé le Parquet national à ouvrir une enquête en 2019.
LCI va plus loin et affirme qu'Alexandra Benalla serait aussi entendu dans le cadre d'un deuxième contrat, signé avec Arkhad Akhmedov. Selon les magistrats, cités par LCI, Alexandre Benalla, aurait touché des commissions élevées, via une société marocaine.
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