Vincent Crase, ex-employé de LREM et proche d'Alexandre Benalla, a été placé en garde à vue mardi 17 décembre dans l'enquête pour "corruption" ouverte sur un contrat de sécurité signé entre sa société et un sulfureux oligarque russe, a appris l'AFP de sources concordantes.
L'ancien membre de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron est interrogé à Rouen par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) sur les activités d'Iskander Makhmoudov, a précisé l'une de ces sources, confirmant une information de Paris Normandie.
Mediapart révélait l'affaire en décembre dernier. Un virement de 294.000 a notamment eu lieu le 28 juin 2018, entre le Russe et la société du gendarme, Mars Conseil, alors que Vincent Crase était encore responsable adjoint sûreté et sécurité de La République en marche.
Iskander Makhmoudov, milliardaire à la tête d'un empire industriel en Russie, est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d'une puissante organisation criminelle.
Lors d'une interview accordée à Paris Normandie en avril 2019, Vincent Crase, ancien officier réserviste de la gendarmerie dans l'Eure, avait écarté toute irrégularité dans le contrat passé entre son ex-société de sécurité, baptisée Mars, et Iskander Makhmoudov.
C'était "un contrat tout à fait clair, signé par avocats, et non un faux contrat comme j'ai pu le lire parfois", avait-il raconté.
"Il prévoyait d'assurer la sécurité et l'accompagnement des enfants de ce monsieur, scolarisés à Monaco, ainsi que la sécurité et l'accompagnement de Iskander Makhmoudov (...) lorsqu'il viendrait en France. Chose qu'il n'a jamais faite durant les trois mois de ce contrat", avait-il ajouté.
L'ex-employé de LREM avait par ailleurs assuré n'avoir "jamais rencontré" l'oligarque russe, précisant qu'Alexandre Benalla ne l'avait pas vu non plus." Joint mardi par l'AFP, l'avocat de Vincent Crase, Me Christian Saint-Palais, n'a pas souhaité s'exprimer.
Lors d'une audition devant la commission d'enquête sénatoriale décidée après les révélations du Monde sur les violences commises le 1er-Mai, Benalla et Crase ont assuré en janvier que le premier n'avaient pas pris part à la négociation de ce contrat, conclu alors qu'il travaillait encore à l'Elysée.
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