Une fille et deux garçons, trois jeunes gens âgés de 18 à 21 ans, qui rêvaient de fortune et d'Amérique. À Noël 1984, la France va découvrir l'épopée meurtrière de ce trio, Valérie Subra, Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud. Ils venaient de tuer coup sur coup un avocat parisien et un commerçant du Sentier, deux célibataires torturés à mort pour qu'ils donnent leur argent et leurs bijoux.
Ces trois jeunes gens vont être surnommés les diaboliques, car c'est dans un piège qu'ils ont attiré leurs victimes. Il a suffi pour cela que la très jolie et très charmeuse Valérie séduise ces hommes, qui lui ont ouvert leur porte. Elle a servi d'appât. Les garçons se sont ensuite chargés de la basse besogne.
Le trio n'en était qu'au début d'une série noire, d'autres cibles étaient inscrites sur leur sinistre carnet de chasse. "On a vraisemblablement évité d'autres victimes", affirme Christian Flaesch, directeur d'enquête au 36 Quai des Orfèvres à l'époque, et invité de L'Heure du crime.
Dès l'instant où elle a donné à la brigade criminelle les deux noms, elle se dédouane un peu.
Guillaume Farde
Valérie Subra, une jeune vendeuse de 18 ans, est le trait d'union entre les deux affaires. Elle est interpellée et placée en garde à vue. Au bout de quelques heures, elle confie qu'elle n'a pas tué, mais qu'elle a servi de rabatteuse dans cette histoire. Elle donne le nom de ses complices : Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud.
"Dès l'instant où elle a donné à la brigade criminelle les deux noms, elle se dédouane un peu. Ça va être une des questions centrales du procès, à partir du moment où vous servez d'appât, quel est votre rôle exact ? Dans quelle mesure on peut vous incriminer, à parité, avec les deux autres, sachant que vous n'avez pas porté les coups mortels ?", s'interroge Guillaume Farde, journaliste police/justice sur BFM TV et invité de L'Heure du crime.
Lors du procès, l'avocat général réclame une peine similaire pour le trio. "Je suis assez d'accord sur la position juridique de l'avocat général qui dit qu'ils sont unis dans la répression parce qu'ils étaient unis depuis le début jusqu'au partage", explique Christian Flaesch.
Après trois heures de délibéré, les jurés rendent un verdict identique pour les accusés : la perpétuité pour tous avec vingt ans de sûreté pour Hattab et Sarraud et seize ans pour Subra.
- Christian Flaesch, ancien patron du 36 Quai des Orfèvres, commissaire et directeur d'enquête au 36 Quai des Orfèvres à l'époque.
- Guillaume Farde, journaliste police/justice sur BFM TV et auteur du livre Flic Stories, aux éditions du Rocher.
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