Il y a six ans, jour pour jour, Tiphaine Véron disparaissait dans la très touristique ville de Nikko au Japon, à 150 km de Tokyo. Depuis, sa famille et ses proches se battent pour continuer à mener l'enquête sur sa disparition face à l'immobilisme des enquêteurs japonais. Lundi 29 juillet, le frère de Tiphaine, Damien Véron a lancé un appel à témoins international sur les réseaux sociaux, a révélé France info.
Ses proches espèrent ainsi obtenir des photos ou des vidéos de touristes présents à Nikko le jour de sa disparition. Les autorités japonaises ont longtemps privilégié la piste d'une chute dans la rivière due au mauvais temps et qui aurait conduit à sa mort. Aucune preuve ne permet d'étayer l'hypothèse d'un accident, puisque le corps de Tiphaine Véron n'a jamais été retrouvé, ni aucun de ses effets personnels lors des différentes battues organisés par la famille.
"Il y a une opacité sur tout ce qu'il s'est passé depuis le début qui est terrible", confiait Damien Véron au micro de Jean-Alphonse Richard, sur RTL.
Plusieurs fois, les proches de Tiphaine Véron se sont rendus au Japon pour continuer leurs recherches et maintenir la pression sur les autorités locales. Ils ont même mandaté des enquêteurs privés japonais qui ont notamment recensé plusieurs agressions de femmes à Nikko, dans les mois qui sont suivis la disparition de la Française. Les suspects potentiels de ces agressions n'ont cependant jamais été interrogés par les policiers japonais.
Les taches de sang découvertes grâce au Luminol, dans la chambre d'hôtel de Tiphaine Véron, n'ont pas non plus fait l'objet d'analyses plus poussées. "C'est parce qu'on a mobilisé les médias japonais et qu'il y a eu une vraie pression, qu'ensuite, ils ont été contraints de commencer à essayer de faire, mais sans faire. C'est nous qui avons dû contacter les témoins. On a dû commencer à mener l'enquête parce qu'ils ne faisaient rien. Pour eux, c'était réglé", précise le frère de Tiphaine Véron.
En janvier 2023, l'enquête en France a été confiée à deux juges d'instruction du pôle cold cases de Nanterre. Des expertises ont été menées sur la valise et les affaires personnelles de la Française pour rechercher des traces ADN, mais elles n'ont pas permis d'obtenir de réponses à l'heure actuelle. "Il est évident qu'un pôle national, qui a cette force-là, va pouvoir plus facilement se faire entendre des autorités consulaires japonaises pour obtenir des autorisations et aller sur les lieux pour effectuer des vérifications", assure l'avocate de la famille Véron, Corinne Herrmann.
Six ans après sa disparition, la famille de Tiphaine Véron garde l'espoir de comprendre ce qui lui est arrivé et espère avoir des réponses grâce à l'enquête du pôle cold case de Nanterre.
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