Ziad
Takieddine, qui assurait avoir des preuves du financement libyen de la campagne
de Nicolas Sarkozy en 2007, a fait marche arrière mercredi 11 novembre. Mais
cela ne veut pas dire que toute l'affaire retombe. Bien au contraire.
Jean-François Bohnert, procureur national financier, a rappelé ce jeudi que les
mises en examen dans cette affaire ne reposaient pas uniquement sur les
accusations de Ziad Takieddine.
"Les mises en examen intervenues dans ce dossier s'appuient, conformément aux
dispositions du code de procédure pénale, sur des indices graves ou concordants
qui ne se limitent pas aux déclarations d'une seule personne", a précisé Jean-François
Bohnert dans un communiqué.
À Paris
Match, Ziad Takieddine a déclaré que "Sarkozy n'a pas eu un financement
libyen pour la campagne présidentielle, ni Kadhafi ne pouvait le faire parce
qu'il ne le faisait jamais".
"Les
déclarations de Ziad Takieddine (...) appellent les précisions et
rectifications suivantes", a réagi le procureur financier en listant huit
remarques. Le PNF rappelle d'abord que Takieddine s'est exprimé sur ce
financement à partir de 2012 auprès du juge chargé du volet financier de
l'affaire Karachi et auprès de journalistes "allant jusqu'à s'incriminer
lui-même".
Défendant
ensuite les conditions dans lesquelles ses déclarations successives ont été
reçues par les juges, "en présence de son avocat", le PNF souligne
que "Takieddine a disposé de tout le temps nécessaire pour relire ses
procès-verbaux d'auditions avant de les signer". "Il n'a jamais
formulé la moindre observation sur le déroulement de ses interrogatoires",
poursuit le communiqué.
Dans sa
déclaration, Ziad Takieddine a mis en cause nommément le juge Serge Tournaire,
initialement chargé de l'enquête jusqu'à l'été 2019. "Je le dis haut et
fort, ce juge Tournaire a bien voulu tourner ça à sa manière et me faire dire
des propos qui sont totalement contraires aux propos que j'ai dits."
Pour le
procureur financier, "les accusations portées à l'encontre de Serge
Tournaire (...) sont dépourvues de tout fondement". "Interrogé à six
reprises par différents juges d'instruction y compris après le départ de Serge
Tournaire, Ziad Takieddine n'est jamais revenu sur ses premières
déclarations", souligne Jean-François Bohnert.
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