Nouvelle audition dans l'affaire Ramadan. Plus d'un an après son dernier interrogatoire, l'islamologue suisse, mis en examen pour deux viols qu'il conteste et menacé par plusieurs plaintes, est attendu ce jeudi 13 février chez les juges.
Tariq Ramadan, 57 ans, devait initialement être interrogé le 23 janvier par les juges d'instruction, mais il a fait ce jour-là un malaise au rez-de-chaussée du tribunal de Paris, entraînant l'annulation de son audition.
Son dernier interrogatoire sur le fond du dossier remonte donc au 22 octobre 2018, moment de sa volte-face. Ce jour-là, après neuf mois de détention et de dénégations, Tariq Ramadan avait reconnu avoir eu des rapports sexuels avec ses deux premières accusatrices, mais qui étaient selon lui "consentis". Il avait ensuite été libéré le 16 novembre 2018, après le versement d'une caution de 300.000 euros et la remise de son passeport suisse.
Depuis le 2 février 2018, Tariq Ramadan est mis en examen pour "viol" et "viol sur personne vulnérable", pour les faits dénoncés par deux femmes, Henda Ayari et une autre surnommée "Christelle", respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon. Une troisième femme, Mounia Rabbouj, l'a ensuite accusé de neuf viols sur la période 2013-2014. Pour ces faits, il n'est pas poursuivi.
Depuis le dernier interrogatoire, l'enquête a toutefois été élargie par le parquet de Paris au cas de trois nouvelles victimes potentielles. Parmi elles, une femme surnommée "Elvira" est devenue l'été dernier la quatrième femme en France à porter plainte contre cette figure de l'islam européen, longtemps populaire et controversée.
Mais son récit n'est pas corroboré par les vérifications de la brigade criminelle et elle ne s'est pas rendue aux convocations des enquêteurs et des juges. Les deux autres femmes ont, elles, été identifiées sur des photos retrouvées dans l'ordinateur de l'islamologue et auditionnées en février 2019.
Elles n'ont pas encore été entendues par les juges d'instruction et l'une des deux s'est finalement constituée partie civile ces derniers jours. Tariq Ramadan peut théoriquement être mis en examen pour ces nouveaux cas, "ce qui est peu probable avant que ces femmes aient été entendues par les juges d'instruction", estime toutefois une source proche du dossier.
L'islamologue, qui dénonce les "mensonges" de ces accusatrices et "l'emballement médiatique", est interdit de quitter le territoire depuis sa sortie de prison. Pour la deuxième fois, la justice vient de lui refuser mardi l'autorisation de se rendre ponctuellement à son domicile londonien, selon des sources proches du dossier.
En congé de l'université d'Oxford depuis le déclenchement de l'affaire fin 2017, il souhaite notamment reprendre les consultations auprès des médecins qui lui ont diagnostiqué en 2006 une sclérose en plaques.
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