Coups de théâtre, aveux sans valeur, fausses pistes, et expertises approximatives... C'est ce que laisse derrière elle l'affaire du meurtre de Denise Descaves, principale de collège retrouvée morte dans son bureau en avril 1993.
Le 21 avril de cette année, le collège Pierre Brossolette à La Chapelle Saint-Luc dans la banlieue de Troyes est vide et silencieux. Aucun élève n'est sur place, aucun enseignant, seulement quelques agents de service, ainsi que la directrice de l'établissement et sa secrétaire. Dans son bureau, la principale, Denise Descaves, vaque à ses occupations à l'heure du déjeuner, l'unique moment où personne ne vient la solliciter.
Si rien ne laissait présager un quelconque danger, le collège devient le théâtre d'un crime sordide. La cheffe d'établissement, qui remplissait les feuilles de notation du personnel, est retrouvée sans vie. Découverte par le concierge, la femme de 55 ans gît sur le dos, un cordon de téléphone taché de sang, enroulé autour du cou et un coupe-papier planté en plein cœur. C'est la première fois qu'un chef d'établissement est tué dans l'exercice de ses fonctions.
Qui en voulait à Denise Descaves, pour la tuer, en pleine vacances de Pâques ? Les enquêteurs s'intéressent à la personnalité de cette principale à la réputation parfois sévère. Ancienne professeure de gymnastique, elle était parfois surnommée "la colonelle", due à son autorité. Une femme décrite comme inflexible, et même humiliante, selon certains.
Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Me Philippe Sarda, l'avocat de la famille de Denise Descaves revient sur la personnalité de la défunte. "Les gens qui ont été entendus, notamment dans la hiérarchie de l'éducation nationale, ne tarissaient pas d'éloge sur elle. C'était une grande travailleuse qui avait peut-être le défaut d'être très franche", explique Me Sarda.
"Elle disait ce qu'elle pensait et elle faisait ce qu'elle disait. Et donc lorsqu'elle avait quelqu'un dans le nez, elle ne lui faisait pas de cadeaux", poursuit-il. Un caractère bien trempé qui interroge les policiers en charge de l'enquête... Et si la principale s'était fait des ennemis ? Un nom émerge dans son entourage, celui de Pierre Dubois, un collègue qui semblait être en guerre ouverte avec la victime, peu de temps avant sa mort.
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