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Affaire Georges Pouille : qui est le tueur qui s'était lui-même surnommé "le fils du diable" ?
PODCAST - En 1991 et 1996, George Pouille tue deux petites filles dans l'Isère. Aujourd'hui encore, il reste un mystère pour les enquêteurs et pour l'avocat qui l'a défendu.
Le corps de Saida, retrouvé le 26 novembre 1996 près de Voreppe est porté sur une civière.
Crédit : AFP
Il n'avait que 15 ans lorsqu'il a commis son premier meurtre, 20 quand il a commis le deuxième. Ce n'est qu'en 1998 que la justice rattrape Georges Pouille, cet homme capable du pire. Derrière lui, ce meurtrier d'enfants laisse deux familles endeuillées. Celle de Sarah, 6 ans, et Saïda, 10 ans.
Pouille n'a laissé aucune chance à ces deux fillettes, dont les corps ont été retrouvés abandonnés à Voreppe dans l'Isère. Pendant des années, les gendarmes et experts se mobilisent pour identifier cet individu à la personnalité complexe, décrit comme un homme totalement inoffensif. Cependant, c'est un visage bien plus inquiétant que les enquêteurs mettent à jour. S'il n’avait pas été arrêté, le meurtrier aurait sans doute récidivé selon les psychiatres.
Dans L'Heure du Crime dédiée à ce dossier criminel, François Daoust, ancien patron de l'IRCGN, brosse le portrait de ce criminel et revient sur son parcours de vie. "Il a une enfance particulière. On va apprendre qu'il est né d'un viol.
C'est ce que sa mère va révéler plus tard. Qu'elle a cherché à avorter
et que finalement ça n'a pas marché, et le petit Georges est arrivé",
contextualise-t-il.
À écouter
L'INTÉGRALE - Georges Pouille : le tueur sans visage de Voreppe
00:39:47
"Georges Pouille a été maltraité par sa mère, par le compagnon de cette dernière. Et puis, à 13 ans, il est tombé dans la drogue. Il a fumé du cannabis. Il a avoué avoir touché aussi à la cocaïne. Un jour, il a même dit, lorsqu'il était petit, je suis le fils du diable", poursuit l'ancien commandant du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale.
Condamné en 2016 à 30 ans de réclusion criminelle, George Pouille reste un point d'interrogation pour les enquêteurs, mais aussi pour l'avocat qui l'a défendu lors de son procès. "Fort heureusement l'ADN a parlé et a permis de faire en sorte qu'il y ait un nom et un visage pour les victimes face à ce qu'elles ont subi. Mais ce nom de Georges Pouille demeure un mystère", explique Maître Denis Dreyfus, l'avocat du tueur.
