Affaire Maud Maréchal : le stéréotype sexiste de "la fille facile" a-t-il empêché l’enquête d’avancer ?

PODCAST - Le 14 mai 2013, Maud Maréchal, 20 ans, rentre chez elle à pied d'une soirée. Le lendemain matin, elle est retrouvée brûlée vive à quelques centaines de mètres de son domicile à Lagny-sur-Marne, en banlieue parisienne.

"La nuit du 12" de Dominik Moll.

Crédit : Haut et Court

Affaire Maud Maréchal (1/2) : brûlée vive à 20 ans

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Affaire Maud Maréchal (2/2) : brûlée vive à 20 ans

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C'est une soirée banale dans la vie d'une jeune femme de 20 ans, qui a viré au drame. Le 14 mai 2013, alors que Maud Maréchal rentre chez elle en pleine nuit après avoir vu des amis, elle est aspergée d'essence par un individu à seulement quelques mètres de son domicile. Au petit matin, le corps de Maud est retrouvé calciné. Elle est morte brûlée vive.

Le tueur peut-il se trouver dans le cercle proche de la jeune femme ? Pour les enquêteurs, la piste d'une possible vengeance amoureuse se dessine. Très vite, ces derniers mettent hors de cause Logan, le petit-ami de la victime, mais s'intéressent de près aux fréquentations masculines de Maud, avant qu'elle ne le rencontre.

Sous les yeux des gendarmes, la liste des suspects potentiels s'allonge. Un élément dont certains s'emparent pour faire des conclusions hâtives sur la mort de la victime. Un comportement que Johanna, la cousine de Maud, déplore dans Enquêtes criminelles.

Si une jeune fille aime plaire, on imagine tout de suite qu'elle va se jeter dans les bras du premier inconnu

Johanna, la cousine de Maud Maréchal

"Lors des entretiens avec les policiers, j'ai eu l'impression qu'il fallait que je défende Maud. Je me suis mise à tout raconter, vraiment tout, c'est-à-dire toutes ses relations (...) Et il y avait cette phrase que les policiers disaient : 'ah oui, mais elle se mettait en danger'", rapporte-t-elle.

"Ma cousine n'était pas une fille facile. Si on dit qu'une jeune fille aime plaire, on imagine tout de suite que c'est une fille qui va se jeter dans les bras du premier inconnu. Alors que non, c'est elle qui est la victime. Et que rien ne justifie un meurtre", s'indigne Johanna.

On peut penser qu'il s'agit aussi bien d'un homme que d'une femme

Stéphanie Duchatel, commandante adjointe à la PJ de Versailles

Aujourd'hui, toutes les pistes restent ouvertes. "On peut penser qu'il s'agit aussi bien d'un homme que d'une femme", indique Stéphanie Duchatel, commandante adjointe à la PJ de Versailles.

Si certains hommes de son entourage restent suspectés, rien n'a encore permis d'identifier le meurtrier de Maud Maréchal. Un dossier non résolu, qui est désormais entre les mains du pôle cold case de Nanterre.

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