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Affaire Marie-Claude Franz : cette femme de 65 ans s'est-elle vraiment suicidée ?

PODCAST - "L'Heure du crime" revient sur l'affaire Marie-Claude Franz. Un matin de l'automne 2019, cette femme qui habite dans une maison cossue du Territoire de Belfort, est découverte sans vie. Elle s'est tiré une balle dans la tête. Son mari a-t-il quelque chose à se reprocher ?

Un revolver (Image d'illustration)
Crédit : Photo de Casey Connell sur Unsplash
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Jean-Alphonse Richard & Julie Morisseau
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Lundi 28 octobre 2019, les gendarmes sont prévenus du suicide d'une femme, à Trévenans, une petite commune à une quinzaine de kilomètres de Belfort. La victime s'appelle Marie-Claude Franz. C'est sa fille qui a appelé les secours. Elle vient tout juste d'être prévenue par son beau-père, Fabrice Franz, lequel a découvert le corps. 

Les gendarmes poussent la porte de la chambre du couple. Marie-Claude Franz, 65 ans, habillée et maquillée pour la journée, pieds nus, est allongée droite comme un i sur le lit. La tête repose sur un oreiller maculé de sang. Un impact de balle est visible sur le front, côté gauche. La victime était pourtant droitière.

Fabrice Franz, 54 ans, explique le suicide par l'état dépressif de sa femme, mais aussi à cause de la tension qui régnait depuis plus d'un an entre l'épouse et sa fille unique Sandra, née d'une première union. "Sandra est la première à avoir des doutes. Oui, sa mère avait un terrain dépressive, mais jamais elle ne se serait suicidée, raconte Virginie Selvetti, journaliste qui a travaillé sur cette affaire. Ce 28 octobre, elles devaient se retrouver pour déjeuner et Marie-Claude se réjouissait. Surtout, Sandra explique que sa mère avait un peur bleue des armes à feu."

L’enquête se penche sur un fameux désaccord autour de l'héritage familial. Interrogé, un notaire indique que Fabrice Franz a essayé de faire signer certains papiers à sa belle-fille, Sandra Ecarnot. Il a mis en garde Sandra contre cette opération : "Un tel projet risquait de la déshériter totalement", indique le notaire.

Un comportement douteux

 Les gendarmes vont de surprise en surprise. Ils découvrent que le mari a une maîtresse. Le couple adultère se fréquente depuis plus de trois ans. Ils se retrouvent clandestinement dans un hôtel de la région et envisageaient même de vivre ensemble. Marie-Claude était-elle devenue un obstacle à leur union ?

"L'orientation de la blessure à la tête, avec le fait qu'elle soit plutôt à gauche alors que la victime est droitière. L'attitude déroutante de Fabrice Franz qui va contacter bien des témoins en faisant passer des messages selon lesquels elle était bien suicidaire. Ce comportement, cette manière de vouloir instrumentaliser les témoins, les efforts déployés pour cacher l'existence de sa maîtresse sont autant d'éléments qui vont orienter les enquêteurs sur lui, rapporte Me Jérôme Pichoff, avocat de la fille et des frères et sœurs de Marie-Claude Franz."

Mercredi 4 novembre 2020, Fabrice Franz et sa maîtresse, Isabelle, sont placés en garde à vue. La jeune femme est rapidement mise hors de cause. Le mari admet certes sa liaison extraconjugale, mais il certifie que Marie-Claude était dépressive. Pourtant, au fil des heures de garde à vue, il apparait de plus en plus perdu. Il finit par dire qu’il se revoit comme dans un rêve, tenant un révolver. "Oui, c'est moi qui ai tiré", dit-il.

Lundi 14 décembre 2020, Fabrice Franz est devant le juge d'instruction de Montbéliard. Il revient sur ses aveux : il a bien tenu en main l'arme qui a tué son épouse le 28 octobre 2019, mais n'a pas tiré. Franz explique que ce matin-là, son épouse était triste et tenait un révolver au-dessus du front. Il indique s'être approché, avoir délicatement posé sa main sur l'arme pour désarmer le chien. Il précise que Marie-Claude a bougé. Le coup est parti.

Sandra, la fille de la victime, dresse un portrait sombre de l'accusé. "J'ai toujours suspecté mon beau père. J'ai toujours pensé qu'il était responsable de la mort de ma mère". Jeudi 21 septembre, après trois heures et demi de délibéré, Fabrice Franz est condamné à trente ans de prison.

Les invités de "L'Heure du crime"

- Me Jérôme Pichoff, avocat au barreau de Besançon, avocat de la fille et des frères et sœurs de Marie-Claude Franz.
- Virginie Selvetti, journaliste qui a travaillé sur cette affaire, notamment pour Chroniques Criminelles.



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