Près de dix heures d'entretien résumées en 73 pages : une longue expertise psychologique de Nordahl Lelandais, dont nos confrères de BFM TV dévoilent quelques extraits ce jeudi 31 octobre, permet d'entrer dans la tête du principal suspect du meurtre de la petite Maëlys et du capitaine Arthur Noyer.
Une experte a en effet interrogé à cinq reprises le détenu de 36 ans entre les mois de janvier et juin 2018, chaque rencontre ayant duré près de deux heures. Jusqu'en septembre 2018, Nordahl Lelandais n'en démord pas : il n'a jamais eu l'intention de faire de mal à la fillette, rencontrée en marge d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), en août 2017.
Il reconnaît toutefois l'avoir invitée à monter dans sa voiture : "C'était pas moi le conducteur ! j'étais un zombie ! Comme si c'était une entité qui s'emparait de moi. Comme dans un jeu vidéo", explique-t-il à son interrogatrice.
J’ai paniqué comme si j’étais envoûté d’un démon, d’un diable
Nordahl Lelandais
Mais face aux preuves qui s'accumulent au fil de l'enquête, l'ancien maître-chien finit par reconnaître le meurtre de Maëlys. Il assure alors à l'experte que "c'est un monstre qui l'a tuée". Et de poursuivre : "J’ai paniqué comme si j’étais envoûté d’un démon, d’un diable. J’ai eu l’impression que Maëlys voulait m’agresser, qu’elle me voulait du mal."
Une version que la psychologue peine à croire. La professionnelle est ainsi convaincue que Nordahl Lelandais "ne pouvait que passer à l'acte, détruire l'autre". Selon elle, l'ex-militaire révèle "une insensibilité morale et une imperméabilité au sentiment de culpabilité car la notion même de faute lui paraît incompréhensible". Elle dépeint également le portrait d'un homme mythomane et manipulateur.
La psychologue affirme que le détenu, doublement mis en examen pour "homicide" et "agressions sexuelles", a tenté lors des entretiens de "maintenir son emprise sur l’examinateur tout comme il a exercé une emprise et un contrôle sur chacune de ses victimes".
Autre comportement qui a troublé l'experte : le fait que Nordahl Lelandais dépose le corps de la petite Maëlys à proximité de la maison de ses parents, avant de retourner faire la fête, "apaisé et délivré". "La similitude avec le comportement d’un animal qui ramène sa proie morte au domicile de ses maîtres est sidérante", analyse la psychologue dans son rapport.
La cour d'appel de Lyon doit examiner ce jeudi la demande de l'avocat de Nordahl Lelandais, maître Alain Jakubowicz, de retirer du dossier d'instruction cette analyse psychologique accablante. Il exhorte également les juges à ne pas pas prendre en compte le témoignage d'un voisin de cellule de Lelandais, qui jure que ce dernier lui a assuré avoir violé Maëlys avant de la tuer.
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