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Affaire Leïla Afif : "Le règlement de compte, nous n'y croyons pas", explique Me Mahlaoui, l'avocat de sa famille

PODCAST - En mai 2000, Leïla Afif, 40 ans, disparaît mystérieusement en Isère. Son corps est retrouvé dans le canal de la Bourbre. Bientôt 25 ans que ses proches attendent des réponses sur les circonstances du crime. Me Malhaoui, avocat de la famille de la victime, revient dans "Les voix du crime" sur les pistes de l'enquête.

Le quartier des Grésilles à Dijon le 15 juin 2020, où réside Mohammed C., le principal suspect du meurtre de Leïla Afif
Crédit : Philippe DESMAZES / AFP
110. Affaire Leïla Afif : l'avocat de sa fille raconte cet "assassinat inexplicable" entre les mains du pôle cold-case
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Maxime Levy & Mathieu Isidore
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Il aura fallu 24 ans pour identifier un suspect. En novembre 2024, Mohammed C., est arrêté dans l'affaire Leïla Afif. Depuis le 7 mai 2000, le jour de la disparition de cette femme de 40 ans, les circonstances de celle-ci étaient inconnues et aucune personne n'avait été identifié comme suspecte. 

Le 12 mai 2000, cinq jours après sa disparition, son corps était retrouvé flottant dans le canal de la Bourbre, à La Verpillière (Isère). La jeune mère de famille devait se rendre à Saint-Quentin-Fallavier en bus, pour se renseigner sur la formation éventuelle de l'un de ses fils.

Me Wissam Mahlaoui, avocat de la famille de Leïla Afif, se bat pour ses clients, dans le but de mettre en lumière un crime encore non résolu par la justice, malgré des avancées considérables grâce au pôle cold case de Nanterre. "Les progrès scientifiques et techniques ont fait que les éléments qu'on pouvait interroger en 2000, restés sans réponse, pourraient obtenir une réponse 25 ans plus tard", explique Me Mahlaoui dans Les Voix du Crime.

Le règlement de compte, nous n'y croyons pas. Nous n'y avons jamais cru.

Me Wissam Mahlaoui

En 2005, après cinq années d'enquête, la juge d'instruction chargée de l'affaire décide de clôturer le dossier Leïla Afif, laissant toute une famille dans l'attente de réponses. C'est en 2010 que Me Mahlaoui décide de prendre en charge le dossier. Douze ans plus tard, l'enquête a connu un regain d'intérêt à la suite de la réouverture du dossier en 2022, par le tout nouveau pôle cold-case du parquet de Nanterre.

Le travail du parquet a permis d'identifier la présence ADN d'un homme sur les scellés : un certain Mohammed C., 63 ans, habitant de Dijon (Côte-d'Or). Il est interpellé en novembre 2024 par les gendarmes de la section de recherche de Grenoble. Les enquêteurs affirment qu’au moment des faits en 2000, une Citroën BX blanche a été aperçue près du lieu du crime. Mohammed C., qui possède le même modèle de voiture, était connu de la famille Afif, et connaissait la victime, selon Dounia, la fille de Leïla Afif. 

Altercation ? Représailles ? Ce n'est pas vraiment l'hypothèse privilégiée par Me Mahlaoui. "Le différent personnel est toujours un peu dans notre esprit, mais sans vraiment le nourrir. Le règlement de compte, nous n'y croyons pas. Nous n'y avons jamais cru", assure l'avocat.

Cela ressemble à une exécution, pour ne pas dire que c'en est une.

Me Wissam Mahlaoui

"On n'y a jamais cru parce que ça ne correspond pas à la vie de Leïla, ça ne correspond pas à sa personnalité. Ce n'était pas une personne qui trempait dans un milieu ou qui avait de mauvaises fréquentations. Crime d'opportunité ? C'est cette hypothèse-là que nous privilégions", ajoute Me Mahlaoui, au sujet du possible mobile du suspect bien connu de la justice. "Cela ressemble à une exécution pour ne pas dire que c'en est une", admet-il.

L'ancien ouvrier de Renault a déjà été condamné en 2004 par le tribunal correctionnel de Vienne pour atteinte sexuelle sur sa fille pour des faits courant de 1992 à 2002. D'autres comparaisons ADN le désignent comme principal suspect dans le meurtre de Nathalie Boyer, 15 ans, en août 1988.

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>> Les Voix du crime sont avocats ou avocates, enquêteurs ou enquêtrices, proches de victimes, de suspects ou de coupables. Ces témoins-clefs se confient au micro des journalistes de RTL. Des témoignages inédits, qui apportent un éclairage nouveau sur la justice et les grandes affaires criminelles d’aujourd’hui.


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