Depuis son interpellation lundi 25 novembre, le passé judiciaire de Mohammed C., criminel en série présumé désormais mis en examen dans deux cold-cases isérois de 1988 et 2000, faisait l'objet de spéculations. D'après les informations de RTL obtenues de source proches du dossier, on sait désormais que l'homme âgé d'une soixantaine d'années a également été condamné pour des faits de pédophilie à 5 ans de prison dont 3 ferme. En 2004, le tribunal correctionnel de Vienne, dans l'Isère, l'a en effet condamné pour "atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans", en l'occurrence sur une de ses filles. Des faits qui se sont étalés entre 1992 et 2002, et qui ont commencé, d'après une autre source proche du dossier, lorsque celle-ci avait l'âge de six ans
On ne connait pas la nature des faits précis pour lesquels Mohammed C. a été jugé et condamné, mais l'atteinte sexuelle punissait à l'époque toute relation sexuelle, avec ou sans pénétration, avec une mineure de moins de 15 ans sur laquelle le mis en cause avait autorité, sans violence ou contrainte. La loi a été modifiée en 2021 et désormais toute relation entre un adulte et un mineur de 15 ans (18 ans en cas d'inceste) est considérée comme un viol. Mohammed C. a donc échappé à cette qualification à l'époque et il a été incarcéré.
Ce ne sont pas les seuls faits ; la condamnation en 2004 concernait aussi des violences sur sa femme et sur sa famille entre 2000 et 2002.
Toujours d'après les informations de RTL, son ADN n'a pas été prélevé à l'époque lors de cette procédure, ce qui aurait dû être fait. Ce qui explique pourquoi ce n'est pas l'ADN de Mohammed C. qui a "matché" avec les scellés d'un des deux cold-cases, l'affaire Leïla Afif.
Le suspect avait été arrêté et placé en garde à vue la semaine dernière dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble avec l'appui de la division Diane spécialisée dans les cold-cases. Sa garde à vue avait été levée vendredi matin.
Il est soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de Leïla Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et dans celui de Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier. Il a été mis en examen lundi 2 décembre pour assassinat dans le premier dossier et pour meurtre dans le deuxième.
C'est le pôle des crimes sériels ou non élucidés (les "cold cases") de Nanterre, créé en 2022, qui avait relancé ces deux procédures, désormais jointes.
Sa condamnation passée alimente le profil criminel du suspect désormais suspecté d'être un criminel en série. L'ensemble des dossiers des "disparus de l'Isère", une dizaine de disparitions entre 1983 et 996, vont être repris pour vérifier s'il pourrait être impliqué.
Contactée par RTL, l'une de ses avocats assure que son client conteste les faits reprochés. "Notre client conteste les faits pour lesquels il a été mis en examen. Il est bouleversé par ce qui lui arrive. Il bénéficie du soutien de sa compagne avec laquelle il vit depuis 6 ans", a ainsi déclaré Me Émilie Boyé?
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