Affaire Jubillar : la justice ouvre une enquête pour "subornation de témoin" après des appels de Cédric Jubillar à son ex-conjointe

Cédric Jubillar est soupçonné d’avoir tenté de décourager son ancienne petite amie de parler à la justice dans le cadre de l’enquête pour le meurtre de Delphine Jubillar. Dans cette affaire, le procès du principal suspect doit s’ouvrir le 22 septembre et une de ses anciennes petites amies assure qu’il lui aurait avoué le meurtre de son épouse. Elle a été entendue dimanche dans le cadre de l’enquête, mais le peintre plaquiste aurait tenté de l’en empêcher.

Le parquet assure avoir été saisi "par l'administration pénitentiaire qui a constaté que Cédric Jubillar avait tenté d'appeler à plusieurs reprises le 4 septembre au soir cette dame et qu'il avait laissé des messages sur son téléphone". Selon l’avocat de la femme de 31 ans, elle n’aurait pas répondu aux appels de son ex-conjoint. Celui-ci lui aurait laissé un message vocal : "Réponds quand je t’appelle. Tu as peur de quoi ?"

"Ce n'est pas une phrase d'une personne qui veut avoir une conversation cordiale, mais plutôt une personne qui veut intimider, et dans le cas d'espèce menacer", explique le conseil de l’ancienne compagne à l’AFP.

Aurait-il voulu lui faire peur ?

Pour Me Joaquinito Maria Alogo de Obono, il y a de quoi se demander "si ce n’est pas pour faire qu’elle se rétracte ou, au contraire, de savoir s’il est possible pour elle de modifier sa version". Il appelle la justice à "protéger (sa) cliente".

Une enquête pour "subornation de témoin et appels malveillants réitérés" a été ouverte par la justice, a indiqué le parquet dimanche 7 septembre.

Cédric Jubillar clame toujours son innocence dans cette affaire. Pourtant, cette ex-conjointe n’est pas la seule à assurer avoir entendu ses aveux. Une autre ancienne compagne ainsi qu’un ancien codétenu tiennent les mêmes propos. Le corps de Delphine Jubillar n’a toujours pas été retrouvé, il n’y a pas de témoin ou de scène de crime dans cette affaire.