Affaire Jean Moritz : quel est ce "cold case" jugé 12 ans après les faits ?

Le lundi 4 décembre 2023 s'est ouvert devant les assises du Nord, le procès de l'individu suspecté du meurtre de l’artificier Jean Moritz en juin 2011 à Louvroil.

Jean Moritz est décédé le 1er juin 2011

Crédit : Archive Familiale

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C'est le plus vieux "cold case" de la région de Sambre-Avesnois. Le meurtre de Jean Moritz, un père de famille retrouvé sans vie dans sa boutique de feux d'artifice à Louvroil (Hauts-de-France). Lundi 4 décembre 2023 s'est ouvert le procès de l'individu suspecté dans cette affaire criminelle, devant la cour d'assises du Nord à Douai. Pendant une semaine d'audiences, l'accusé devra répondre de ses actes.

En juin 2011, le corps de Jean Moritz est retrouvé brûlé au quatrième degré sur son lieu de travail, après un incendie. L'autopsie révèle que le commerçant artificier est en réalité décédé avant les flammes, des suites de coups et blessures. Une question se pose alors : l'incendie était-il d'origine criminelle ?

Pendant plusieurs années, la brigade criminelle de Lille cherche à savoir qui pouvait en vouloir à Jean Moritz, une figure locale appréciée de tous. Avant son meurtre, le commerçant artificier semblait inquiet : il avait fait installer dans son entrepôt un système d'alarme pour toute intrusion. L'enquête piétine jusqu'au 30 juin 2015 : Youssef T, 42 ans, est mis en examen et écroué pour le meurtre de l'artificier.

À écouter

L'INTÉGRALE - L'affaire Jean Moritz

00:37:30

L'enquête révèle que Jean Moritz entretenait une relation avec l'ex-compagne de Youssef T. La jalousie aurait-elle pu être au cœur du crime ? Dans L'Heure du Crime du 17 mai 2022, l'un des fils de Jean Moritz est revenu sur les éléments qui vont à l'encontre de l'accusé. "La femme qui prétendait avoir bu un café avec ce suspect dit ne l'avoir jamais vu de la journée", a-t-il déclaré au micro de Jean-Alphonse Richard.

En juin 2022, le juge d'instruction en charge de l'affaire a estimé avoir assez d'éléments pour renvoyer Youssef T. devant la cour. Un renvoi confirmé par la justice quelques mois plus tard. Aujourd'hui encore, l'accusé dément avec constance les accusations portées contre lui.

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