Affaire Ismaël Abdelkader : ces 3 témoignages importants récoltés par sa sœur Myriam

"Tout le monde était au courant, mais personne ne voulait agir." Myriam Abdelkader, est encore bouleversée de la manière dont l'enquête sur la mort de son frère a été menée. Ismaël a disparu le 6 mai 2006, son corps a été découvert six ans plus tard dans le jardin d'un gendarme retraité. La juge d'instruction a rapidement clôturé l'enquête, mais elle, n'a jamais abandonné.

Myriam Abdelkader a ainsi récolté trois témoignages de son propre chef. Le premier, est celui d'un ancien cambrioleur. C'est lui qui avait indiqué aux enquêteurs où se trouvait le corps d'Ismaël. "Le mec, il s'est fait fracasser, dépouiller, lui rapporte-t-il. Il y a un coup qui est mal parti". Dans Les Voix du crime, Myriam insiste : "Et il dit bien qu'il s'est fait dépouiller pour son matos."

Ismaël aurait été sommé de rapporter "son matos", de la drogue, à cette soirée du 6 mai 2006 où il était invité à Pfetterhouse (Haut-Rhin). Le témoignage de ce cambrioleur est crucial, mais il se rétracte. "Je pense qu'on lui a dit qu'il devait se taire", estime Myriam Abdelkader. Pourtant, elle poursuit son enquête et se tourne vers la jeune fille grâce à qui elle avait obtenu ce premier témoignage.

Elle avait déjà appelé à l'époque la gendarmerie pour signaler qu'il y avait justement un corps. On ne l'a jamais prise au sérieux

Myriam Abdelkader

"Elle avait déjà appelé à l'époque la gendarmerie pour signaler qu'il y avait justement un corps. On ne l'a jamais prise au sérieux", soupire Myriam. Mais cette fois, elle accepte de lui fournir son témoignage par écrit. "La personne était venue me voir et elle m'a dit qu'elle avait aidé à participer à enterrer ton frère", décrit-elle en substance. Ce nouveau témoignage permet d'ouvrir une enquête.

À lire aussi

crime

Affaire Marcel Petiot : le docteur Satan de la rue Le Sueur

Un autre suit, celui d'un homme un temps incarcéré en maison d'arrêt. "Il m'a fait un témoignage de deux pages en disant bien qu'il avait déjà signalé le corps à la gendarmerie de Pfetterhouse à l'époque, qu'un adjudant lui avait dit 'si t'as des choses à dire, t'as qu'à écrire au procureur'", rapporte Myriam Abdelkader. Avant de résumer : "Tout le monde était au courant, mais personne ne voulait agir."

La nouvelle enquête, ouverte pour "homicide" est toujours en cours. Myriam espère que sa famille et elle pourront enfin savoir ce qui est arrivé à Ismaël et faire leur deuil.

À écouter aussi

Les collections de l'heure du crime

François Vergniaud : le chemin sans retour du "violeur au carton"

22/09/2025 à 00:00 - 38m58s