Affaire Hedi à Marseille : "Une injustice" pour le jeune homme après la libération du policier mis en cause

"Une injustice", tels sont les mots d'Hedi sur BFMTV. Le jeune homme, 22 ans, a réagi au lendemain de la libération d'un policier, vendredi 1er septembre, après 40 jours de détention provisoire. "Je me dis qu'on lui donne l'occasion de sortir, alors qu'il a avoué après tellement de mensonges [...] ce n'est pas honnête", a-t-il poursuivi.

Selon son récit, il aurait été roué de coups par quatre policiers de la BAC, début juillet à Marseille, et laissé pour mort, après avoir été touché par un tir de LBD dans le crâne en marge des émeutes, provoquées par la mort du jeune Nahel. Dans la foulée, les quatre fonctionnaires avaient été mis en examen. L'un d'entre eux, âgé de 35 ans, avait été placé en détention provisoire, suscitant la colère des policiers qui avaient protesté en se mettant en arrêt maladie.

Le policier en question, désormais placé "sous contrôle judiciaire" - avec interdiction d'exercer sa profession - a avoué avoir tiré sur Hedi. "Il était encapuché et il avait un masque chirurgical. Nous étions dans la pénombre, je l'ai vu lever le bras. J'ai cru qu'il allait lancer un projectile. Je l'ai pris pour un émeutier", avait-il détaillé calmement. Et de poursuivre : "J'étais dans un état d'épuisement qui a peut être entamé ma lucidité."

Hedi risque d'avoir des séquelles à vie. Il a subi plusieurs opérations et une partie de son crâne a dû lui être retirée. "Mon neurochirurgien pense que ça va [...] il a pu programmer la prochaine opération", a-t-il confié sur BFMTV. Celle-ci consistera à remettre la partie manquant de son crâne. "J'ai de temps en temps de la paralysie, ce n'est pas évident, mais il y a une possibilité que ça ne reste pas à vie." 

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