Affaire Grégory : qui est Jacqueline Jacob, désignée comme le corbeau, et quel rôle a-t-elle joué ?

L’enquête sur la mort du petit Grégory connaît un nouveau développement. La chambre de l’instruction de Dijon a ordonné, ce mercredi 18 juin, un supplément d’information en vue d’un "interrogatoire de première comparution" de Jacqueline Jacob, laissant entrevoir une possible mise en examen.

Près de 40 ans après les faits, l’affaire Grégory demeure entourée de mystère. Le 16 octobre 1984, le corps du petit garçon, pieds et poings liés, était retrouvé dans la Vologne. Le lendemain, un appel anonyme revendiquait le meurtre, tandis que les parents, Jean-Marie et Christine Villemin, recevaient une lettre signée d’un mystérieux "corbeau".

Le grand-oncle du garçonnet, René Jacob, a cru reconnaître la voix du corbeau comme celle de Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory, lors d'un documentaire sur l'affaire. L'enquête a donc été relancée à la suite de son témoignage.

Déjà mise en cause en 2017, aux côtés de son mari, Marcel, elle avait été désignée par des expertises graphologiques comme l’auteure présumée d’une lettre anonyme. Elle et son mari avaient alors été mis en examen, avant que la procédure ne soit annulée en 2018 pour vice de forme. Tous deux ont toujours nié toute implication dans l’affaire.

"C'est Jacqueline ça"

À l'occasion d'un documentaire diffusé sur TF1, lundi 4 octobre, le frère aîné de Marcel Jacob et oncle de Jean-Marie Villemin, a cru reconnaître la voix du corbeau, dans un enregistrement que lui a fait écouter un journaliste. "C'est Jacqueline ça", a lâché le vieil homme avant de revenir sur ses propos.

Jacqueline Jacob est la grand-tante de Grégory. La piste d'un complot familial est l'hypothèse privilégiée par les enquêteurs. Jaloux de Jean-Marie Villemin, son cousin Bernard Laroche, son oncle et sa tante, les époux Jacob, ainsi que sa cousine Murielle Bolle s'en seraient pris au petit Grégory.

Marcel Jacob, l'époux de Jacqueline Jacob, et Michel Villemin, frère de Jean-Marie, étaient très liés à Bernard Laroche, premier suspect de l'affaire, libéré, puis tué en 1985 par Jean-Marie Villemin.