Affaire Grégory : de quoi est soupçonnée Jacqueline Jacob, convoquée par les enquêteurs ?

Plus de 40 ans après la mort du petit Grégory, la justice relance une fois de plus l'affaire. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon vient d'ouvrir la porte à une mise en examen de Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit garçon retrouvé mort dans la Vologne le 16 octobre 1984. Elle sera réinterrogée d'ici quelques mois. 

Elle est soupçonnée d'avoir joué un rôle dans la mort du garçon de 4 ans. Elle est aussi suspectée d'avoir été l'un des corbeaux qui a écrit des lettres de menaces à la famille Villemin et qui leur a passé des appels anonymes malveillants. Ces soupçons reposent sur des expertises et aussi sur l'enquête réalisée par les gendarmes qui ont repris tous les éléments depuis 40 ans. Ils ont acquis la conviction que Jacqueline Jacob et son mari Marcel ont nourri une haine, de la jalousie à l'égard des parents du petit Grégory.

C'est notamment cette enquête qui avait poussé un magistrat de la cour d'appel de Dijon à les mettre en examen en 2017. Cette mise en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort avait été annulée pour vice de forme.

Pourquoi la justice relance-t-elle cette piste-là maintenant ?

Depuis l'annulation de cette mise en examen, la justice n'a jamais cessé ses investigations. 40 ans après, les magistrats de la chambre de l'instruction de Dijon estiment qu'il y a suffisamment d'éléments pour impliquer Jacqueline Jacob dans une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. C'est en tout cas la qualification retenue pour sa convocation en vue d'une mise en examen. 

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Elle aura bien sûr la possibilité de se défendre avec son avocat. Lors de sa dernière convocation par la justice, la femme, aujourd'hui âgée de 81 ans, au caractère bien trempé, avait préféré garder le silence.

492 personnes surveillées dans ce dossier

Cette convocation est un énième rebondissement dans une affaire où de nombreuses personnes ont déjà été suspectées. Dans ce dossier, 492 personnes ont été enquêtées, surveillées, ont subi des tests ADN. Il y a eu Bernard Laroche, le cousin de Jean-Marie Villemin, inculpé, incarcéré puis remis en liberté. Il a été tué par son cousin, le père de Grégory.

Dans cette affaire marquée par les fiascos judiciaires, la mère du petit Grégory, Christine Villemin, avait même été soupçonnée avant d'être totalement blanchie. Y a-t-il matière pour aller jusqu'au procès ? Les investigations se poursuivent en parallèle notamment autour de Marcel Jacob, le mari de Jacqueline, lui aussi octogénaire. Les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin espèrent, selon leurs avocats, un procès et surtout connaître un jour la vérité sur la mort de leur petit garçon.

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