Affaire Grégory : à Lépanges-sur-Vologne, les habitants entre espoir et ras-le-bol

Nouveau rebondissement dans cette affaire qui tient la France en haleine depuis 40 ans : l’affaire Grégory. La grand-tante du petit garçon retrouvé mort dans la Vologne, Jacqueline Jacob, va être entendue. L'audition ne devrait pas intervenir avant quelques mois, mais déjà, son annonce fait réagir, notamment dans les Vosges, à Lépanges-sur-Vologne, où vivait la famille Villemin. 

Les habitants sont partagés aujourd'hui entre lassitude de voir cette affaire ressurgir régulièrement, et espoir de découvrir enfin la vérité. Sur le parvis de l'église de Lépanges, à quelques mètres du cimetière qui abrite l'ancienne tombe de Grégory, désormais enterré en région parisienne, Madeleine, 80 ans, a vu ce matin l'information à la une de son quotidien régional. Elle attend beaucoup de l'interrogatoire de la grand-tante de l’enfant.

"J'espère que ça va permettre d'avancer vers la vérité', déclare-t-elle au micro de RTL. "Moi, personnellement, j'ai envie de savoir. Mais est-ce que les gens de Lépanges ont envie de savoir ? Je ne sais pas… On évite d'en parler entre nous. Si ça n'aboutit pas là, j'espère qu'il y aura d'autres chances encore, pour la famille surtout", conclut-elle.

"Ça m’intéresse de moins en moins"

En bas de la route goudronnée, sur la place du bistrot du village, Wilfried hésite à s’exprimer. Ce nouveau rebondissement, 40 ans plus tard, lui est particulièrement pesant.

"Je ne vais pas vous cacher, je vais le suivre très brièvement, parce que ça m'intéresse de moins en moins", confie-t-il, avant d’ajouter : "Si on peut solutionner l'affaire et puis on n'en parle plus, on passe à autre chose, ça serait l’idéal". 

Car Wilfried du collectif "Stop au Lépanges bashing" espère pouvoir, si un jour l'affaire devait être résolue, redorer durablement le blason de la vallée de la Vologne.