Lorsque les policiers de Toulouse découvrent Marie à l'aube du 4 novembre 2012, recroquevillée et en état de choc, rien ne laisse présager le profil du suspect qu'ils traqueront par la suite. À première vue, son agresseur semble être un "étudiant lambda", blond, au visage juvénile, presque banal. Mais derrière cette façade se cache une personnalité bien plus sombre.
Ce petit matin de novembre, Marie rentrait de boîte de nuit. Alors qu'elle saisit le code d'entrée de l'immeuble, un jeune homme surgit derrière elle et s'engouffre dans le hall. Il la plaque violemment contre le mur, l'assomme, commence à l'étrangler et la viole. Marie perd connaissance et se réveille plus tard dans une obscurité totale, convaincue d'être enfermée dans le coffre d'une voiture. En réalité, elle a été laissée pour morte dans un conteneur à ordures de l'immeuble.
Trois jours après le viol de Marie, le fichier des empreintes génétiques, livre une correspondance entre une trace ADN retrouvée dans le local poubelle de Toulouse, et un individu enregistré dans la base de données. Il s'agit de Florian Varin, un jeune homme de 21 ans. Lors de sa première audition, il nie les faits, se montrant calme et détaché.
Au départ, Florian réfute le viol, évoquant un besoin d'"affection maternelle". Il affirme avoir beaucoup bu, avoir suivi Marie et lui avoir demandé un "câlin". Lorsqu'elle l'a repoussé, il l'a alors giflée, tiré les cheveux et serré le cou. Pensant qu'elle était morte, il l'a alors mise dans le conteneur.
"Ce garçon réclame toujours des câlins, ce qui est assez étonnant de sa part, car c'est un beau jeune homme qui a beaucoup de charmes. S'il y a un refus, il y a derrière de la violence et de l'intransigeance", explique Jean Cohadon, journaliste spécialiste des affaires criminelles, au micro de L'Heure du crime pour RTL.
Les enquêteurs découvrent un comportement répétitif, une mécanique identique dans plusieurs villes de France : Locminé, Le Mans, Rennes, La Rochelle, Niort. À chaque fois, le même scénario : une rencontre, un refus et une brutalité immédiate avec viol.
Varin, marqué par la séparation de ses parents, se présente comme un garçon longtemps livré à lui-même. Il reconnait une addiction au sexe violent : "J'ai fait mon éducation sexuelle en regardant des films pornos" affirme-t-il.
"Le père de Florian Varin expliquera que c'est lui qui a initié son fils à sa première expérience sexuelle en l'emmenant voir une prostituée", souligne Maître Charles de Luynes, avocat d’Eva, une des victimes, au micro de RTL.
Au total, ce sont sept femmes qui ont été victimes de viols avec ce même mode opératoire en moins d'un an, de fin 2011 à novembre 2012. Considéré comme présentant un "risque majeur de récidive", Florian Varin est condamné pour viols multiples et tentative de meurtre sur Marie à 30 ans de prison.
- Jean Cohadon, journaliste à La Dépêche du Midi et spécialiste des affaires criminelles.
- Maître Charles de Luynes, avocat au barreau de Bordeaux et avocat d’Eva, une des victimes, au procès en appel de Florian Varin.
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