1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Affaire Fiona : "On aurait peut-être pu la sauver", déclare l’avocat du père de la victime
4 min de lecture

Affaire Fiona : "On aurait peut-être pu la sauver", déclare l’avocat du père de la victime

PODCAST - Le 12 mai 2013, Fiona, cinq ans, disparaît dans un parc clermontois. Pendant des mois, tout le monde suit les avancées de l'enquête pour la retrouver. Pourtant, quatre mois plus tard, la mère de la fillette avoue : sa disparition cache en réalité un infanticide.

Une photo de la petite Fiona (archive).
Crédit : THIERRY ZOCCOLAN / AFP
65. Affaire Fiona : le combat judiciaire de son père pour "faire sortir la vérité" 1/2
00:29:52
Jean-Alphonse Richard & Jeanne Rouxel
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le 25 septembre 2013, la France découvre avec effroi la vérité sur un fait divers qui a chamboulé la ville de Clermont-Ferrand. Tout commence quatre mois plus tôt lorsque Fiona, cinq ans, disparaît lors d'une sortie familiale au parc de Montjuzet. La mère de la petite fille, Cécile Bourgeon, déclare s'être assoupie quelques instants sur un banc : à son réveil, la fillette n'était plus là. Aussitôt, les autorités et les habitants de la ville se mobilisent pour la retrouver. En vain. 

Devant les caméras, Cécile Bourgeon, éplorée, supplie quiconque de retrouver son enfant. Pendant quatre mois, la disparition de la petite émeut le pays, jusqu'à ce que cette mère sorte du mensonge et avoue l'inavouable : Fiona n'a jamais disparu, elle est décédée. La nouvelle est retentissante. L'incompréhension s'installe. Cécile explique que sa fille aurait en réalité succombé aux coups de celui avec qui elle partage sa vie, Berkane Makhlouf. 

Lors des interrogatoires, Cécile Bourgeon, toxicomane, décrit son calvaire. Elle détaille aux policiers un quotidien rythmé par la drogue et les coups de celui qu'elle aime. "Elle voulait montrer qu'elle était victime de la violence de son petit-ami et qu'elle n'avait strictement aucun rôle, ou alors qu'elle n'avait eu qu'un rôle passif dans la mort de sa fille", explique dans Les Voix du crime Me Charles Fribourg, l'avocat de Nicolas Chafoulais, le père de Fiona et ex-compagnon de Cécile. Pour Me Fribourg, la version de la jeune femme n'est pas recevable. Cécile est toute aussi coupable de la mort de sa fille. Selon lui, la mort de Fiona est loin d'être soudaine et aurait pu être évitée. 

À partir du moment où Nicolas ne va être plus être proche de ses filles (…) vous allez avoir des filles qui vont être totalement livrées à elles mêmes

Me Charles Fribourg

"Ce qui était particulièrement important, c'était d'expliquer au juge d'instruction que Cécile Bourgeon pouvait elle aussi être violente, qu'elle ne s'était jamais occupée de ses filles et que ce rôle avait été celui de Nicolas Chafoulais, qui a été un papa poule dès la naissance de Fiona, puis après pour son autre fille. Cécile Bourgeon n'a jamais eu un rôle maternel", poursuit-il dans Les Voix du crimeSelon l'avocat, l'arrivée de Berkane Makhlouf dans le quotidien de Cécile et ses filles aurait définitivement aggravé les choses. 

À écouter aussi

"Les filles allaient tout le temps à l'école quand Nicolas Chafoulais, leur père, s'en occupait. À partir du moment où Nicolas ne va être plus être proche de ses filles et écarté par l'arrivée de Berkane, vous allez avoir des petites qui vont être totalement livrées à elles mêmes", ajoute-t-il.

Les témoignages recueillis dans l'enquête le confirment. Voisins de palier du couple Berkane-Cécile, maîtresses d'école, proches… Toutes et tous décrivent la "dégradation" physique et psychologique visible de Fiona dans ses derniers mois de vie. 

On aurait tous espérés que ce signalement puisse intervenir plus tôt.

Me Charles Fribourg

"Cette dégradation, on l'a compris avec l'absentéisme à l'école, c'est-à-dire 48 demi journées. Vous aviez un relâchement vestimentaire dans la manière dont elle s'occupait, dans la manière dont elle était coiffée, dans la manière dont on l'a laissée à la cantine. On la prenait plus tard à la garderie, donc on s'en occupait moins. Et quand on a entendu les Atsem et les maîtresses, on était sur le point de basculer sur une dénonciation", déplore l'avocat avant de poursuivre : "On aurait tous espérés que ce signalement puisse intervenir plus tôt. On aurait peut-être pu sauver Fiona".

Aujourd'hui encore, les circonstances de la mort de Fiona restent floues et le corps de la petite fille demeure introuvable. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf n'ont jamais avoué le lieu où elle a été enterrée. Une réalité insupportable pour le père de l'enfant défunt, qui reste malgré tout plein d'espoir.

"Il ne peut pas imaginer ce que je lui explique, c'est à dire que le corps ait pu être jeté dans des ordures. Ce n'est pas possible pour lui. Il aura toujours l'espérance que, peut-être, un jour, le corps de sa fille puisse ressortir", confie l'avocat.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte