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Les Français découvrent les us et coutumes de la justice américaine, qui laisse les caméras filmer les audiences durant lesquelles DSK est auditionné devant le tribunal. Ce dernier ne reconnaîtra jamais les faits et évoque une relation consentie.
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Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn est accusé, par une femme de ménage, d'une violente agression sexuelle dans une chambre d’Hôtel à New York. Très vite, la police de New York arrête "DSK". Le parquet refuse la caution de libération demandée par ses avocats.
L'ancien ministre socialiste et président du Fonds monétaire international (FMI) est incarcéré dans la pire prison de la ville, celle de Riker's Island. "Il y a eu un certain attentisme de la part de la part de la justice américaine", confirme Pierre de Gasquet, grand reporter au quotidien Les Échos, dans L'Heure du Crime.
En quelques heures, seulement, la vie de l'un des hommes les plus puissants de la planète vient de s'effondrer. "DSK" était annoncé comme le futur président de la République en France. Le 6 juin 2011, Dominique Strauss-Kahn, accompagné de sa compagne Anne Sinclair, fait son entrée au tribunal de Manhattan. L'ancien patron du FMI confirme qu'il plaidera non-coupable en cas de procès. Les avocats de "DSK" font tout pour trouver la faille dans les déclarations de Nafissatou Diallo, mais les constatations médicales confirment les dires de la victime.
Seulement, début juillet, le dossier se fissure. La police retrouve un bout de conversation dans le téléphone de Nafissatou Diallo : "Ne t'inquiète pas, ce type a plein d'argent. Je sais ce que je fais". En conséquence, le 22 août, soit trois mois après l'arrestation de "DSK", Nafissatou Diallo est convoquée par le procureur. Les poursuites pour agressions sexuelles et tentatives de viol sont abandonnées.
La raison ? Elle aurait donné des comptes-rendus contradictoires. "Clairement il y a eu acte sexuel. Mais nous ne sommes pas parvenus à savoir si ce rapport était consenti ou forcé", confie le procureur en charge de l’affaire en juin 2023. "Les juges se sont sentis trahis, il y a eu un effondrement de la crédibilité de la plaignante", admet Olivier O'Mahony.
L’ancien ministre échappe finalement au procès. Il rentre en France en quatre mois plus tard. La femme de chambre, qui estime avoir été abandonnée par les procureurs, a porté plainte au civil. Mais le 29 novembre 2012, un arrangement est signé entre l'ancien patron du FMI et la femme de chambre. Pas de procès en échange d'un dédommagement financier. Le montant reste confidentiel. Mais Paris-Match l’évalue à environ un million de dollars. Nafissatou Diallo, malgré un arrangement signé au civil avec DSK, regrette toujours que "DSK" n’ait pas été jugé. "J'ai été privée de justice", continue-t-elle à affirmer.
Ce scandale qui aura fait la une de tous les journaux à cette époque n'est aujourd'hui qu'un lointain souvenir. "DSK" est aujourd'hui âgé de 73 ans et vit au Maroc. Il continue d'exercer en donnant des conseils à des gouvernements sur leurs dettes souveraines. Ce qui est sûr pour Olivier O'Mahony, est que "cette affaire est complètement oubliée", conclut-il.
- Olivier O'Mahony, journaliste correspondant aux États-Unis pour Paris Match.
- Pierre De Gasquet, grand reporter au quotidien Les Échos.
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