En 2011, Dominique Strauss-Kahn, patron du Fonds monétaire international (FMI), est favori pour représenter le Parti socialiste à la présidentielle de 2012 et incarner l'alternance face à Nicolas Sarkozy, le président sortant. Nafissatou Diallo, femme de chambre dans un hôtel Sofitel, accuse l'homme politique de l'avoir agressée sexuellement dans sa suite. L'affaire s'est conclue par un accord entre les deux parties en 2012, qui a clos l'affaire judiciaire. "Cette histoire va me suivre jusqu'à la fin de mes jours, confie-t-elle ce jeudi 10 septembre dans Paris Match. Je ne serai jamais heureuse."
"J'ai été piégée et trahie" par les procureurs, affirme Nafissatou Diallo. "J'ai eu envie de me suicider", confie-t-elle. "J'ai reçu des menaces de mort", raconte celle qui a été obligée de fermer un restaurant qu'elle a ouvert à cause "des curieux" et qui rappelle avoir dû "quitter [son] appartement." Parfois reconnue dans la rue, "les gens me disent des choses gentilles, raconte Nafissatou Diallo. Ils ne savent pas, en fait, qu'ils me replongent dans ce cauchemar."
"C'est totalement de sa faute", affirme l'ex-femme de chambre, lorsqu'on lui dit qu'elle a "peut-être changé le cours de l'histoire". Elle n'a "rien" à dire à Dominique Strauss-Khan aujourd'hui : "je n'ai pas envie de savoir ce qui lui arrive. Je ne veux plus penser à lui." Celle qui va écrire un livre pour raconter sa version des faits n'a "aucun" regret : "si c'était à refaire, je referais exactement pareil. Ce qui m'est arrivé m'est tombé dessus. J'ai dit la vérité et j'ai été privée de justice." Une vérité qu'elle raconte un peu dans le reste de l'interview, où elle revient aussi sur sa vie avant et après cette affaire.
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