Ces magistrats ont outrepassé le droit, peut-être même commis des délits, en tout cas piétiné les libertés individuelles et le secret professionnel des avocats. Les magistrats n’ont aucun droit à s’immiscer dans les activités d’un avocat sauf à motiver leur demande et à en informer le bâtonnier concerné. Il appartient ensuite au juge des libertés de décider si les documents saisis ou recueillis doivent être versés au dossier. Rien de tout cela n’a été fait, les magistrats du parquet national financier ont agi dans l’opacité la plus totale.
Mais les magistrats ne risquent pas grand-chose. Seul le Conseil supérieur de la magistrature peut les sanctionner en cas de faute et ce conseil a un tempérament corporatiste. L’an dernier, lorsque le procureur de Nice a avoué avoir menti pour ne pas déplaire au président de la République au sujet du comportement de la police face aux gilets jaunes, il a été simplement muté et pas radié alors qu’il avait accompli un acte de forfaiture désastreux pour la réputation de la justice.
Et ensuite, il existe des juges qui veulent régenter le pays, des justiciers qui estiment avoir des comptes à régler avec le pouvoir, surtout quand ils se retrouvent dans l’opposition. Le syndicat de la magistrature s’est rendu célèbre à ce sujet avec son mur des cons qui répertoriait les personnalités à épingler.
Leur fougue peut être à géométrie variable, ils peuvent ponctuellement ne pas estimer utile de s’opposer au pouvoir, surtout quand il est en place. La révélation de la lettre du président de la République a eu suffisamment de retentissement pour que l’instruction soit rouverte, sans qu’on sache d’ailleurs s’il y avait une quelconque irrégularité. Si on ajoute à ces épisodes l’affaire Fillon, on peut dire que la suspicion plane sur la justice, que son administration est douteuse.
C’est d’autant plus désastreux qu’avec la police, elle est l’institution chargée de défendre les citoyens contre les mauvais coups d’où qu’ils viennent. Ces deux institutions sont en crise, ce qui contribue à accentuer le climat de méfiance globale qui règne dans la société.
On pourrait imaginer que les organismes disciplinaires chargés de veiller au respect des bonnes règles par les magistrats et les policiers soient indépendants du pouvoir comme des professions concernées. Les Anglais l’ont fait pour leur police avec succès.
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