Affaire de la Josacine : Corinne Tanay, la mère justice
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Des flacons de josacine.
Crédit : MEHDI FEDOUACH / AFP
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En juin 1994, Émilie Tanay, 9 ans, est déposée par sa mère chez la famille de Jérôme Tocqueville, un camarade de classe. Ils vont assister ensemble à la kermesse de fin d'année à Saint-Jean-de-la-Neuville (Seine-Maritime), puis à un banquet médiéval dans un village voisin. Comme Émilie souffre d'une rhino-pharyngite, Corinne Tanay confie aux parents Tocqueville les médicaments qu'elle doit prendre : des sachets d'Exomuc et un flacon de Josacine.
Le 16 juin, aux alentours de 20 heures, "milie prend ses médicaments comme convenu avant de se rendre à la kermesse. Un quart d'heure plus tard, elle s'effondre brutalement et perd connaissance. Les secours sont prévenus : à leur arrivée, "milie Tanay est plongée dans le coma. La petite fille décède dans la soirée aux urgences pédiatriques de l'hôpital du Havre, après plusieurs tentatives infructueuses pour la réanimer.
À l'hôpital, une infirmière note l'aspect "grumeleux" et "l'odeur épouvantable" du flacon de Josacine. Des analyses révèlent que le flacon était empoisonné par une substance toxique : le cyanure.
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Découvrir l'émissionL'enquête se dirige alors vers la piste d'un empoisonnement volontaire, et très vite, un certain Jean-Marc Deperrois devient le suspect numéro 1. Il est l'amant de Sylvie Tocqueville, la mère de Jérôme, et est soupçonné d'avoir voulu tuer son mari, Jean-Michel, en pensant que le flacon de Josacine lui appartenait. Il aurait profité de leur présence à la kermesse pour verser du cyanure dans le flacon.
En mai 1997, Jean-Marc Deperrois, qui clame son innocence, est condamné à 20 ans de réclusion criminelle, malgré "l'absence de preuve formelle", selon l'avocat général. Le public proteste à l'annonce du verdict. Dans L'heure du Crime, Jean-Michel Dumay, journaliste au Monde et auteur de Josacine, le poison du doute (Ed. Stock, 2003), pointe une incohérence majeure. "Émilie a fait tout un tas de choses après avoir pris la Josacine, qu'elle n'aurait pas faites si elle avait absorbé du cyanure", dont la dose l'aurait tuée instantanément.
En février 2023, Jean-Marc Deperrois a formulé sa troisième requête en révision. Son avocate Me Rosano indique que des preuves montrent que 'l'empoisonnement d'Émilie n'a pas pu provenir du flacon de Josacine, seul élément qui incrimine" son client. 30 ans après, Jean-Marc Deperrois, libéré sous condition en juin 2006, clame toujours son innocence.
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