Les audiences dans le cadre du procès de l'affaire Bygmalion ont commencé il y a 15 jours. Et le cas Jérôme Lavrilleux était ce jeudi 3 juin au cœur des débats. C'est l'ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy ; depuis quand était-il au courant du système de fausses factures mis en place pour masquer les dépenses ? Pourquoi l'a-t-il couvert ? L'a-t-il organisé ? Il a parfois eu du mal à se justifier.
Quelques secondes de silence et Jérôme Lavrilleux jette un regard furtif à son avocat. Un instant de détresse à la barre. Le tribunal vient de projeter sur grand écran l'un des engagements de dépenses : 5 millions d'euros pour des conventions bidons. "C'est bien votre signature, là, monsieur Lavrilleux ?", insiste la présidente. "Oui, oui, je pense que cela a été fait au crayon à papier... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?" Le prévenu grimace : "Il faut faire porter le chapeau à quelqu'un et visiblement j'ai une tête à chapeau".
La présidente ne lui laisse aucun répit et Jérôme Lavrilleux insiste ; ce n'est pas lui qui a imaginé cette fraude, il l'a découverte a posteriori, après la campagne. "Quand tout le monde s'est barré, il ne restait que des ploucs comme moi pour signer. Je n'ai jamais rencontré les experts comptables et je n'avais aucune vision globale sur les finances. Je ne savais pas qu'on allait dans le mur, contrairement à d'autres." Jérôme Lavrilleux coule, mais il est déterminé à ne pas couler seul.
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