Affaire Beaugendre : qui se cache derrière cette mystérieuse "Madame G" revendiquant le crime de la mère de famille ?

PODCAST - La veille de Noël 2012, une jeune mère de famille de 29 ans, est abattue chez elle d'une balle dans la tête. Si les premiers éléments de l'enquête laissent penser que son mari pourrait être le meurtrier, un mystérieux personnage vient semer le trouble . Une certaine "Madame G" revendique le crime.

Logo de la police nationale (photo d'illustration).

Crédit : Fred TANNEAU / AFP

Affaire Beaugendre (1/2) : qui a abattu la mère de famille sur le pas de sa porte ?

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Affaire Beaugendre (2/2) : qui a abattu la mère de famille sur le pas de sa porte ?

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Un corbeau au cœur de l'affaire. En 2012, quatre jours avant Noël, le corps d'Aurélie Barbot est retrouvé par ses trois enfants dans une mare de sang à Val-d'Izé en Ille-et-Vilaine (Bretagne). Elle a été abattue d'une balle dans l'œil à bout portant. Les enquêteurs sont convaincus que celui qui a exécuté la mère de famille est quelqu'un qui connaissait ses habitudes.

Pour la mère d'Aurélie, le suspect est évident : Sébastien Beaugendre, le propre mari d'Aurélie. "Il n'y avait que lui qui lui en voulait", indique-t-elle dans Enquêtes criminelles. Après dix ans de relation, la magie n'opère plus dans le couple, Sébastien se montrant de plus en plus odieux avec sa femme à cause de douleurs au dos qui l'empêchent de travailler.

En juillet 2012, Aurélie demande le divorce. Elle quitte le domicile conjugal et obtient la garde de ses trois enfants. Sébastien Beaugendre n'aurait pas accepté cette séparation.

Les gendarmes pensent tenir le coupable car ils découvrent que Sébastien a acheté une arme le jour même du crime. Mais en garde à vue l'homme nie toute implication. D'autant plus qu'une nouvelle personne dans l'affaire va venir semer le doute. Dans une lettre, une certaine "Madame G" revendique le meurtre.

"Madmae G", l'épouse de l'amant d'Aurélie ?

Deux mois après le placement en détention de Sébastien Beaugendre, la juge d'instruction en charge du dossier reçoit une lettre signée de "Madame G" où elle indique être coupable du meurtre d'Aurélie Barbot. Elle donne également des détails très précis sur le scénario du crime : "Le 20 décembre 2012, je me suis présentée au domicile de Mme Beaugendre. À 6h10, elle ouvre la porte de la maison avec une cigarette à la main et j'ai tiré d'une distance de 1m50 environ". Des détails qui pouvaient seulement être connus par le meurtrier.

Un mari qui croupit en prison et une femme, alias "Madame G", qui aurait commis le meurtre. Les gendarmes se retrouvent avec deux suspects pour un seul crime. Mais qui peut bien être cette femme ? C'est en fouillant la vie intime d'Aurélie que les gendarmes vont peut-être retrouver l'identité de la mystérieuse "Madame G". Depuis qu'elle avait quitté son mari, la jeune femme de 29 ans avait débuté une relation avec un collègue de travail marié.

Alors, l'énigmatique "Madame G" et la femme trompée seraient-elles une seule et même personne ? La nouvelle piste semble alléchante. Seulement, elle va rapidement tomber à l'eau car la femme ne savait pas que son mari la trompait.

"Madame G" est en fait un homme

Cinq mois après l'assassinat d'Aurélie Beaugendre, "Madame G" refait surface. Elle s'adresse cette fois à la mère de la victime. Les enquêteurs procèdent alors à des expertises ADN sur les courriers reçus par la juge d'instruction et la mère d'Aurélie. L'intérieur d'une des enveloppes contient une signature ADN qui va être identifiée comme celle de Sébastien Beaugendre.

Cette hypothèse, l'analyse graphologique va la confirmer. Depuis sa cellule, Sébastien Beaugendre se serait joué des enquêteurs en leur faisant parvenir, avec l'aide d'autres prisonniers, des courriers signés "Madame G". L'un de ses co-détenus, au moment de sa libération, a fait sortir du courrier pour Sébastien Beaugendre, illégalement. "Madame G" et Sébastien Beaugendre ne feraient qu'un. L'homme nie être l'auteur de ces lettres, pointant du doigt des fautes d'orthographe qu'il n'aurait pas commises.

Lors de son procès, Sébastien Beaugendre est déclaré coupable. Il est condamné à 25 ans de prison, une peine confirmée en appel en 2018.

>> Enquêtes Criminelles, c'est le magazine des faits divers sur W9, présenté par Nathalie Renoux. C'est aussi un podcast. Chaque semaine, Jean-Marie Goix raconte une affaire emblématique qui fait ou qui a fait la une de l'actualité.

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