- 25m06s
2 min de lecture
Photo d'un repas
Crédit : Unsplash / CA Creative
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le 16 mars 2013, Didier Barbot pousse la porte de la gendarmerie d'Annecy. Son épouse a disparu depuis le matin, ses collègues du Super U ne l'ont pas vu arriver au travail. Toute la région participe aux battues, l'époux d'Anne Barbot en première ligne. Une équipe de TV de Nantes interviewe l'agriculteur.
"On cherche la voiture, ou Anne. On ne sait pas trop sur quoi on va tomber", explique Didier Barbot, ne laissant absolument rien paraître. L'adjudant Philippe Méthivier, de la section de recherches d'Angers, dirige alors l'enquête. Dans les Voix du Crime, le gendarme revient sur les débuts des investigations. "Lors de la déposition de M. Didier Barbeau, effectivement, tout apparaît comme une disparition", se souvient-il.
Le 25 mars, le corps d'Anne Barbot est découvert par un joggeur, calciné, dans le coffre de sa voiture incendiée, au fond d'un bois. Mais les assassins n'ont pas réduit en cendres tous les indices. Le médecin légiste découvre une combustion incomplète du cadavre, le contenu de l'estomac est exploitable.
Et l'analyse du bol alimentaire révèle un élément crucial pour le gendarme Philippe Méthivier : l'heure de la mort. "Pour nous, ça nous amenait entre 5h et 7h du matin. Et là, ça ne colle pas du tout avec le discours de Didier Barbot."
23. Meurtre d'Anne Barbot : comment les « amants diaboliques » ont été confondus
00:30:50
Les éprouvettes ont parlé, l'analyse de la digestion est irréfutable, l'enquête se resserre sur le mari. Les enquêteurs lui découvrent alors une maîtresse, Stéphanie Livet, et un mobile : mettre fin à sa double vie secrète.
Après plusieurs semaines de surveillance discrète, les deux amants sont placés en garde à vue, Didier Barbot est confronté à son mensonge. "Pour nous, c'est une carte dans notre manche et il faut l'abattre au bon moment. Ce sont des choses qui vont l'amener à venir sur ce qui s'est passé", explique Philippe Méthivier.
Les complices font des aveux complets. Didier Barbot a assommé puis étranglé sa femme dans le garage avec l'aide de sa maitresse. L'analyse du bol alimentaire, une des plus anciennes techniques de l'autopsie, a confondu les suspects. Une technique qui a énormément progressé.
"Ce qu'on fait maintenant, c'est l'analyse qualitative du contenu gastrique. Ce sont des investigations au microscope. Ça permet de confirmer ou de contredire les dires d'un témoin", explique le professeur Antoine Traqui qui pratique la médecine légale depuis 35 ans.
Le 25 janvier 2016, Didier Barbot est condamné à 30 ans de réclusion et sa maîtresse, Stéphanie Livet, à 25 ans. En 2022, les "amants diaboliques" reçoivent l'autorisation de se marier en prison.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte