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Les parents d'Amandine Estrbaud s'entretiennent avec leur avocat Pierre Dubuisson (à droite) dans la salle d'audience le 8 octobre 2020 à Albi, lors du procès de Guerric.
Crédit : GEORGES GOBET / AFP
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Le 19 juin 2013 à Roquecourbe, Amandine Estrabaud, 30 ans, est portée disparue. À l'arrière de sa maison, on observe que l'herbe a été foulée au pied avec des boucles d’oreilles qui semblent avoir été arrachées. L’agression est la première piste des enquêteurs. "Tout ça ressemble beaucoup à une scène de lutte, ses ballerines sont aussi retrouvées dans le jardin", souligne Patrick Téjéro correspondant RTL à Toulouse et invité de L'Heure du Crime.
Les quelques témoignages recueillis permettent de remonter à la dernière personne ayant vu Amandine en vie. Guerric Jehanno, un maçon de la région. Ce dernier est placé en garde à vue, mais à un alibi : selon le planning de l'entreprise, il n'était pas à Roquecourbe, mais à Castres le mardi 18 juin. Il est donc relâché.
Ce dernier n'est pas pour autant tiré d'affaire. Les enquêteurs continuent à étudier de près sa personnalité. Sa mère a déclaré qu’elle s'inquiétait du comportement erratique de son fils. À un couple d'amis, le maçon a aussi répété sans raison qu'il n'était pas un assassin et qu'il était foutu.
Les enquêteurs apprennent qu'il n'était peut-être pas à Castres au moment de la disparition, mais à Roquecourbe, lieu de la disparition d'Amandine. Le 7 avril 2016, Guerric Jehanno, est à nouveau placé en garde à vue. Il dément une nouvelle fois, mais le maçon est tout de même mis en examen pour enlèvement et séquestration. "Les enquêteurs se tournent vers lui quatre ans plus tard, comme s’il était le suspect par défaut", ajoute Patrick Téjéro.
Le procès s’ouvre sept ans plus tard, devant la cour d’Assises du Tarn. L’accusé se défend comme il peut, mais semble absent des débats. Un psy le décrit comme un homme à deux visages. Guerric Jehanno est condamné à 30 ans de réclusion criminelle le 14 octobre 2020. Le condamné a fait appel deux fois. Son troisième procès va s’ouvrir ce 22 janvier 2024. "La machine judiciaire se trompe toujours deux fois : sur l’accusé et sur la peine infligée", conclut Me Simon Cohen, avocat de Guerric Jehanno et invité de L'Heure du Crime.
- Patrick Téjéro, journaliste et correspondant RTL dans la région de Toulouse.
- Simon Cohen, avocat au barreau de Toulouse et avocat de Guerric Jehanno avec Me Marie-Hélène Pibouleau.
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