"Aujourd'hui, le ministère de la Justice et le département d'Etat annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information conduisant à l'interpellation de Nicolas Maduro", a partagé sur X la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi. La précédente prime était de 25 millions de dollars pour l'arrestation du président du Vénézuela, dont la Maison Blanche ne reconnaît pas sa réélection.
Après cette annonce, Caracas n'a pas tardé à répondre et à qualifier de "pathétique" cette décision de l'administration Trump. "Nous rejetons cette grossière opération de propagande politique", a ainsi affirmé dans un communiqué le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, qui dénonce "un cirque médiatique pour plaire à l'extrême droite vaincue du Venezuela."
Mais ce jugement des Etats-Unis ne date pas du retour de Donald Trump au pouvoir. En effet, le 10 janvier dernier, dix jours avant l'investiture du président républicain, le gouvernement du démocrate Joe Biden avait dénoncé le "simulacre" et le caractère "illégitime" de l'investiture de Nicolas Maduro, réélu six mois plus tôt à un troisième mandat, pour six ans.
Le secrétaire d'Etat d'alors, Antony Blinken, et le Trésor américain avaient imposé de nouvelles sanctions à Caracas, portant de 15 à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire en justice le dirigeant vénézuélien.
Washington estimait à l'époque que Nicolas "Maduro avait clairement perdu l'élection présidentielle de 2024 et n'avait pas le droit de prétendre à la présidence".
Le successeur d'Antony Blinken, le républicain Marco Rubio, a repris ce jeudi les mêmes accusations. "Depuis 2020, M. Maduro a étranglé la démocratie et s'est accroché au pouvoir au Venezuela", a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.
La récompense américaine portée jeudi de 25 à 50 millions de dollars concerne toujours toute information conduisant à l'arrestation de Nicolas Maduro et de son ministre de l'Intérieur pour qu'ils soient jugés pour "trafic de drogue et corruption", selon Washington. Cette inculpation, notamment pour participation et complicité de "narcotrafic" international, remonte à 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump.
Le parquet fédéral américain, qui a déjà fait condamner ces dernières années plusieurs ex-dirigeants d'Amérique latine, accuse Nicolas Maduro d'être derrière un cartel qui aurait envoyé des centaines de tonnes de drogues aux Etats-Unis pour des centaines de millions de dollars. Les autorités américaines soupçonnent le cartel d'avoir travaillé main dans la main avec l'organisation colombienne des Farc, que Washington considère comme "terroriste".
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