Une influenceuse se suicide en direct sur Douyin, le TikTok chinois

Une terrible scène filmée en direct, encouragée par une partie des internautes, a suscité une vive émotion en Chine. D'après nos confrères du Global Times, l’influenceuse Luo Xiao Maomao s’est suicidée alors qu’elle faisait un live sur Douyin, l’équivalent chinois de TikTok, jeudi 14 octobre. La jeune femme âgée de 25 ans avait confié à plusieurs reprises souffrir d'une grave dépression et "semblait particulièrement en détresse" le jour du drame. 

"C’est probablement ma dernière vidéo car je souffre de dépression depuis longtemps", a-t-elle déclaré sur la plateforme devant ses 678.000 abonnés. Pendant ce live fatal, Luo Xiao Maomao a ensuite bu une bouteille contenant des pesticides dilués. Certains internautes l’ont encouragée à la "boire rapidement" quand d'autres tentaient de l'en dissuader en menaçant notamment d'appeler la police. 

Malheureusement, leurs tentatives resteront vaines : l'influenceuse est passée à l'acte puis a appelé les secours. Mais il était trop pour la sauver à leur arrivée. La jeune femme est décédée à l’hôpital vendredi 15 octobre.

Des poursuites contre les internautes

La jeune femme, dont le pseudo était Luoxiaomaomaozi, avait été hospitalisée pour des problèmes de santé, détaille le 20minutes. Ses proches ont rapporté qu'elle avait été très affectée par la rupture avec son ex-petit ami survenue quelques mois plus tôt. 

D'après eux, le réseau social Douyin est responsable du drame, car ils estiment que Luo Xiao Maomao "ne voulait pas vraiment mourir". Son geste était un appel à l’aide pour attirer l’attention de son ex-petit ami, ont-il défendu. Sa famille a annoncé porter plainte contre les internautes qui ont poussé la jeune femme à se donner la mort.

Pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise, les appels au renforcement de la sécurité se sont multipliés depuis la tragédie pour apporter une meilleure protection aux utilisateurs des réseaux sociaux. 

Zhu Wei, chercheur en communication à l’Université de Science Politique et Droit de Pékin interrogé par Global Times, a indiqué que "des canaux d’examen par l’intelligence artificielle sur les mots-clés et un rapport en ligne" devraient voir le jour "pour superviser les salles avec un large public". 

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