"Une ignominie" : Robert Ménard tance Éric Coquerel sur RTL et réfute le terme de "génocide" à Gaza

Quelques heures après que deux employés de l'ambassade israélienne aux États-Unis ont été tués près du musée juif de Washington, le député LFI Éric Coquerel a estimé sur RTL à demi-mot qu'il s'agissait d'une conséquence des attaques menées par l'État hébreu et Benjamin Netanyahu dans la bande de Gaza.
"Vous avez des actes de guerre, de génocide… À un moment donné, ça pouvait se retourner, y compris contre la population israélienne, ce que je condamne. Ce sont deux agents de l'ambassade israélienne, donc il faudrait peut-être savoir pourquoi (leur profil a été visé)", a-t-il déclaré, appelant à ce que "très rapidement s'arrête le génocide en cours à Gaza".

Une prise de position qualifiée d'"ignominie" par le maire de Béziers Robert Ménard, toujours sur RTL. "Comment peux-tu passer de 'juif égal Israël, égal  Netanyahu' ? (...) J'ai plein de copains en Israël qui combattent Netanyahu tout le temps. Est-ce qu'ils sont responsables de quoi que ce soit (à Gaza) ?", a-t-il demandé.

"Un massacre mais pas un génocide" selon Ménard

"On doit être bouleversé par les images de Gaza mais ne pas dire n'importe quoi. Non, ce n'est pas un génocide qui se passe à Gaza. Un génocide, c'est la volonté affichée de détruire un peuple pour ses raisons. (...) Personne ne fait ça à Gaza, ce n'est pas vrai", a poursuivi l'élu divers droite avant d'ajouter : "C'est un massacre, c'est quelque chose de terrible, mais c'est pas un génocide".

En mars 2024, une experte indépendante des Nations Unies avait pourtant estimé qu'il "existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant que des actes de génocide" ont été commis "contre les Palestiniens à Gaza a été atteint", parlant également de "nettoyage ethnique". Des allégations largement défendues par le milieu associatif.

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La Cour pénale internationale (CPI) a par ailleurs émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés en novembre dernier.

Pour Robert Ménard, La France insoumise emploie ce terme "pour dire que ce les Juifs ont subi dans les années 1930, ils le font subir aujourd'hui aux arabes". Selon lui, "l'armée israélienne, elle ne viole pas", contrairement aux actes commis lors de l'attaque du 7-octobre perpétrée par le Hamas en Israël et dénoncés la représentante sociale de l'ONU.

Dans un entretien à RFI, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés, faisait pourtant état de "beaucoup de plaintes, de menaces de viol" à l'encontre des Gazaouites. "Mais il y a eu aussi des viols", disait en février 2024 Francesca Albanese, y compris sur des hommes.

"La situation est très grave, il y a des abus immenses (...) Ils sont détenus dans des centres où il est très difficile d'entrer. Et tout cela, ce n'est pas une catastrophe naturelle, c’est la décision de l'armée et du gouvernement israélien", estimait-elle après la publication d'un rapport onusien sur le sujet, sollicitant une enquête.