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"Ce n'est pas à un président de le dire" : Emmanuel Macron refuse de parler de "génocide" à Gaza

La situation à Gaza est "un drame humanitaire inacceptable", a assuré Emmanuel Macron, qui a refusé d'employer le mot "génocide" pour qualifier la guerre que mène le gouvernement Netanyahu dans le territoire palestinien.

Emmanuel Macron le 13 mai 2025 dans "Les Défis de la France" sur TF1

Crédit : Capture d'écran TF1

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L'armée israélienne a annoncé son intention d'intensifier son offensive à Gaza et de rentrer "avec toute sa force" dans le territoire palestinien pour "achever l'opération et vaincre le Hamas", a déclaré Benjamin Netanyahu. Mardi 13 mai, Tsahal a ordonné l'évacuation de plusieurs zones du nord de la bande de Gaza, annonçant des frappes imminentes après des tirs de roquettes

Sur TF1, Khaled Benboutrif, médecin humanitaire, a interrogé Emmanuel Macron, parlant de "génocide caractérisé". Un terme que refuse d'employer le président de la République. "Ce n'est pas à un responsable politique de le dire", estime-t-il, renvoyant alors aux historiens, à qui il reviendra de trancher la question. "C'est un drame humanitaire inacceptable", ajoute-t-il.

"Moi, mon boulot, c'est que cela s'arrête", renchérit le chef d'État, sur TF1, affirmant que "ce que fait le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable". Il a alors rappelé qu'il avait été "l'un des seuls dirigeants à aller à la frontière" entre l'Égypte et Gaza, "l'une des pires choses qui [lui] aient été données de voir", déplorant que "toute l'aide que la France et d'autres pays acheminent" soit "bloquée par les Israéliens".

Emmanuel Macron pour une solution à deux États

Le président de la République indique qu'il faut, d'abord, "se battre absolument pour rouvrir les voies humanitaires", fermées depuis début mars par Israël, et "démilitariser le Hamas, libérer les otages et construire une solution politique". Il a également plaidé pour une solution à deux États.

S'il assure que c'est aux dirigeants occidentaux de "faire monter la pression au sujet des sanctions", contre Israël, Emmanuel Macron renvoie à Donald Trump qui a, selon lui, le pouvoir le plus important.

Emmanuel Macron a également estimé que la question d'une révision des "accords de coopération" entre Union européenne et Israël était "ouverte".

De nouvelles frappes israéliennes près d'un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts, ce mardi, portant le total de victimes à plus de 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

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