Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu, ce dimanche 28 mai, à l'issue du second tour du scrutin présidentiel, a annoncé le Haut comité électoral turc. Si les résultats officiels définitifs devraient être annoncés en début de semaine, selon les résultats portant sur plus de 98% des bulletins, publiés par l'agence officielle Anadolu, le chef de l'État a obtenu 52,1% des suffrages contre 47,9% à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.
Le président russe Vladimir Poutine a été le premier à féliciter le Président Erdogan. Cette victoire était "le résultat logique de votre travail dévoué" à la tête du pays et une "preuve évidente" du soutien de la population à sa politique. M. Poutine a notamment évoqué les "efforts" déployés, selon lui, par M. Erdogan "pour renforcer la souveraineté de l'Etat et mener une politique étrangère indépendante". Membre de l'Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou, telles que la Syrie, et a joué un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.
"Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l'Europe", a déclaré de son côté le président Ukrainien Volodymyr Zelensky sur Twitter.
Emmanuel Macron a été un des premiers dirigeants européens à adresser publiquement ses félicitations à l'homme fort de Turquie, en estimant que leurs deux pays avaient "d'immenses défis à relever ensemble". Parmi ces "défis", le président français a cité, sur Twitter, le "retour de la paix en Europe, l'avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée". "Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer", a-t-il certifié.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit espérer que la réélection de M. Erdogan donnera "un nouvel élan" aux relations entre les deux pays pour "faire avancer leur agenda commun". Sur Twitter, le dirigeant a qualifié les deux pays "de partenaires étroits et d'alliés" et rappelé que "leurs populations et leurs économies étaient profondément entremêlées".