Trump veut acheter le Groenland : est-ce vraiment possible ?

Acheter le Groenland. La dernière lubie de Donald Trump n'a pas manqué de faire réagir le monde entier. Comme avec la Louisiane en 1803, les États-Unis pourraient, techniquement, s'offrir l'ancienne colonie scandinave. Malgré ses nombreuses ressources naturelles, le Groenland est un gouffre financier pour le Danemark, qui dépense chaque année 700 millions d'euros pour l'entretien de l'immense territoire arctique.

Pourtant, si l'on regarde d'un point de vue strictement administratif, une telle transaction reste utopique. Premièrement, le gouvernement danois et le Groenland s'opposent à un quelconque rachat de l'île. "Le Groenland n'est pas à vendre. Le Groenland n'est pas Danois. Il appartient aux Groenlandais. J'espère vraiment que ce n'est pas sérieux", a déclaré Mette Frederiksen, la première ministre danoise.

Ensuite, la charte des Nations unis, qui encadre les ventes de pays, garantit l’autodétermination des populations. Un facteur important qui empêche les financiers et les pouvoirs politiques de décider seuls de la propriété d'un territoire. Le 33e président des États-Unis, Harry Truman, avait d'ailleurs déjà essayé de s'accaparer le Groenland en 1946, sans succès.

Avec la présence russe en Arctique et la montée en puissance de la Chine, le Groenland serait un atout majeur pour les États-Unis. Une base aérienne américaine existe déjà à Thulé, au Nord-Ouest de l'île. Malgré son emplacement stratégique, il est peu probable que l'île devienne un jour le 51e État de l'Oncle Sam.

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