Donald Trump veut-il vraiment acheter le Groenland ? À l'origine de cette histoire, qui a tout l'air d'un canular : le très sérieux Wall Street Journal.
Jeudi 15 août, le journal américain a rapporté que l'ancien homme d'affaires new-yorkais, qui fut autrefois un magnat immobilier de renom avant de se lancer dans la politique et de devenir président des États-Unis, se serait enquis plusieurs fois auprès de ses conseillers à la Maison Blanche de la possibilité pour les États-Unis d'acheter ce territoire de 56.000 habitants.
Bien que le Groenland ait opposé une fin de non-recevoir au président américain, cette révélation confirme l'intérêt stratégique croissant des États-Unis pour l'Arctique, face à la Russie mais également la Chine.
"L'administration découvre, très tardivement, le rôle géostratégique de l'Arctique", explique à l'AFP Heather Conley, du cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies. "La région est devenue un espace de pouvoir mondial et de concurrence", avait-il reconnu. Mais pour mieux dénoncer "l'attitude agressive" de Pékin et Moscou, marquant sa suspicion quant aux investissements massifs chinois et les "empreintes de bottes" que les militaires russes laisseraient "dans la neige" par leurs "actions provocatrices".
La région est devenue un espace de pouvoir mondial et de concurrence
Heather Conley, chercheur
Pour Luke Coffey, expert à la fondation conservatrice Heritage, "la Russie est dans son bon droit" lorsqu'elle développe ses activités militaires chez elle, puisqu'elle possède la moitié du territoire arctique. "Le problème, c'est qu'il n'y a aucune garantie que la Russie restera à l'intérieur de ses frontières", dit-il à l'AFP, évoquant l'interventionnisme de Moscou en Géorgie, Ukraine ou Syrie.
La Chine, quant à elle, sans être une puissance régionale à part entière, a développé une présence qui reste pour l'instant surtout économique et scientifique. Elle tisse sa toile pour gagner des marchés et espère profiter à terme de la route du Nord, qui raccourcit le trajet entre les océans Pacifique et Atlantique.
Problème : le Groenland n'est pas une de ces petites îles paradisiaques que les plus fortunés peuvent s'offrir. Et les relations internationales ont quelque peu changé depuis 1803, quand la France de Napoléon Bonaparte vendait la Louisiane aux États-Unis.
Territoire autonome depuis 1979, l'île est institutionnellement rattachée au Danemark, où Donald Trump doit justement se rendre dans deux semaines.
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