Titanic : les trois scénarios envisagés pour le sous-marin disparu

L'espoir de sauver les passagers du sous-marin s'amenuise au fil des heures. Il reste toujours une probabilité qu'ils soient encore en vie.

Le sous-marin d'OceanGate en pleine descente.

Crédit : Handout / OceanGate Expeditions / AFP

SOUS-MARIN DISPARU - Les toutes dernières informations de notre correspondante aux USA

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Les passagers n'ont plus qu'une douzaine d'heures d'oxygène. Un sous-marin s’est perdu dans l’Océan Atlantique dimanche, alors qu’il plongeait vers l’épave du Titanic. L’espoir s’amenuise, alors que sur place les garde-côtes assurent que le matériel le plus sophistiqué du monde est là au cas où le vaisseau serait repéré. Depuis dimanche, deux fois la surface de l'Île-de-France a été passée au peigne fin dans l’Océan, sur 4 km de profondeur, et toujours aucune trace du Titan.

Les experts pensent désormais à trois scénarios. Dans le meilleur des cas, le Titan serait retrouvé à la surface de l’océan. Il est équipé de systèmes de sécurité pour l’aider à remonter en cas d’urgence, même si tout le monde est inconscient. Les deux autres scénarios sont plus sombres: si le Titan est coincé au fond de l’océan, il y a le problème du manque d’oxygène, mais aussi celui du froid, les cinq passagers pourraient déjà être en hypothermie. Ensuite, il a été recommandé aux passagers de manger et boire peu avant l’expédition, il n’y a que des toilettes spartiates à bord, séparées par un rideau, d’où un risque de déshydratation. Et puis, il y a le souci de la récupération du vaisseau. Pour l’atteindre, il faudra utiliser un des robots télécommandés sur un câble à fibre optique qui est doté de bras coupants.

Enfin, troisième hypothèse, la coque en carbone a été abîmée. Mais là, cela signifierait la mort instantanée des passagers à cause de la forte pression dans l'océan profond.

OceanGate Expéditions sous le feu des critiques

Des premiers éléments sur la personnalité du cofondateur et PDG d’OceanGate Expéditions, Stockton Rush, et sa façon de gérer son entreprise de tourisme d’exploration, commencent à être diffusés. Il avait confié l’an dernier que sa plus grande peur était de rester coincé sur l’épave du Titanic par quelque chose qui l’empêcherait de remonter à la surface. Il expliquait qu’il fallait naviguer lentement pour éviter les filets, mais en même temps, il était très clair quant à sa relation au risque.

L’entreprise a d’ailleurs fait signer plusieurs décharges aux passagers en cas de décès, elle pourrait donc bien échapper à toute poursuite. Mais ce drame pourrait bien remettre en question ces expéditions de l’extrême pour milliardaires, ce qui était jadis réservé à des professionnels surentraînés. Stockton Rush se vantait de n’avoir besoin que d’une manette de jeux vidéo pour piloter le submersible, que des sous-mariniers à la retraite n’étaient pas nécessaires à bord, qu’il valait mieux embaucher des jeunes gens "inspirants". Finalement, il a embarqué ses passagers sur un prototype non validé par des normes professionnelles. De là à penser aux nouvelles fusées gérées par Jeff Bezos, Richard Branson et Elon Musk et leurs équipes de com, il n’y a qu’un pas.

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