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La vallée de la rivière Malaya Belaya dans les montagnes de Khibiny
Crédit : Yevgen Timashov / Connect Images / Connect Images via AFP
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Aux confins de l'arctique, loin du prochain scénario de James Bond, se joue la vraie vie. Dans la péninsule de Kola, à l'extrême Nord-Ouest de la Russie, on se laisserait presque charmer par les étendues de mousse et de lichen sur les roches noires et les forêts de sapins qui disparaissent dans la brume, le froid... Sauf que le diable se cache dans les détails, et ici c'est sous la glace.
En dessous d'un manteau blanc de plusieurs mètres d'épaisseur, Vladimir Poutine rassemble, comme un écureuil, le stock d'armes nucléaires le plus concentré au monde et des sous-marins d'attaque. Au dernier comptage, la flotte russe en a seize... ça en fait des noisettes.
Cette accumulation atomique a d'ailleurs poussé le ministre norvégien de la Défense, pas très loin, à tirer la sonnette d'alarme dans les colonnes du Telegraph. Car là où la glace a fondu, le maitre du Kremlin s'amuse ces derniers jours à faire des ricochets avec des missiles d'un nouveau genre.
On trouve d'abord le Sineva, un missile balistique lancé par sous-marin, d'une portée de 11.000 km (Paris est à 3.500 km de là). Mais aussi le petit dernier de la famille, fraîchement testé le dimanche 26 octobre, un missile de croisière à propulsion nucléaire : le Bourevestnik.
Outre son nom, difficile à prononcer, ce missile a surtout une portée illimitée. Son surnom ? Le "Tchernobyl volant"... Pas besoin de vous faire un dessin. Une chose est sûre, Vladimir Poutine renforce le front Nord, loin de l'Ukraine. Mais après tout, la péninsule de Kola - l'un des bastions de l'ancienne union soviétique aux grandes heures de la guerre froide - est le plus court chemin entre la Russie et les États-Unis.
La péninsule du Kola était l'un des bastions de l'ancienne union soviétique.
Crédit : Elena Ermolina / ANADOLU AGENCY / Anadolu via AFP
Et ça ne s'arrête pas là. Moscou a déployé dans la mer de Barents, on est au large de Kola, un vaste réseau sous-marin d’espionnage, destiné à protéger ses installations nucléaires. Pour ça, le Kremlin a dépensé sans compter. Comment ? En utilisant, pendant des décennies, des sociétés-écrans pour acquérir tout cet arsenal militaire chez l'ennemi... touché.
En effet, ce réseau d'espionnage russe, baptisé Harmonie, a été construit grâce à des câbles optiques fabriqués en Allemagne et au Japon, des sonars américains et britanniques et des systèmes norvégiens de positionnement acoustique... Tout ceci vient de nous être révélé par l'enquête d'une cinquantaine de médias occidentaux. Son nom : "Russian Secrets"... Voilà un bon titre pour un futur James Bond ?
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