Le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham et ses alliés, qui ont pénétré dimanche 8 décembre dans la capitale syrienne, ont annoncé la "fuite" du "tyran" Bachar al-Assad, appelant les Syriens exilés à l'étranger à rentrer dans une "Syrie libre" et proclamant "Damas libre de la tyrannie".
"Le tyran Bachar al-Assad a pris la fuite" et "nous proclamons la
ville de Damas libre", a annoncé cette coalition de groupes rebelles
dans des messages partagés sur l'application Telegram. "Après 50 ans
d'oppression sous le pouvoir du [parti] Baas, et 13 années de crimes, de
tyrannie et de déplacements (forcés) [...] nous annonçons aujourd'hui
la fin de cette période sombre et le début d'une nouvelle ère pour la
Syrie", a-t-elle ajouté.
"Assad a quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent" le site, a confirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (une ONG disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie). L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de confirmer de source officielle où se trouve le président qui a dirigé d'une main de fer la Syrie pendant vingt-quatre ans, réprimant en 2011 dans le sang de manifestations prodémocratie qui se sont transformées en guerre civile, l'une des plus violentes du XXIe siècle.
"Les événements extraordinaires" en cours en Syrie sont suivis "attentivement" par le président américain Joe Biden, selon la Maison-Blanche. De son côté, le commandant des forces kurdes Mazloum Abdi salue dans un communiqué le moment "historique" de la chute du régime d'un "dictateur". Pour lui, "ce changement est une opportunité pour construire une nouvelle Syrie fondée sur la démocratie et la justice, qui garantit les droits de tous les citoyens".
Depuis le début de leur offensive le 27 novembre dernier dans le nord-ouest de la Syrie, les rebelles ont rapidement conquis plusieurs grandes villes clés, annonçant viser Damas et vouloir renverser le président syrien.
Ils ont lancé un appel "pour rentrer en Syrie libre" aux Syriens déplacés à l'étranger par le conflit qui a fait depuis 2011 un demi-million de morts, et a morcelé le pays en zones d'influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.
Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, s'est dit prêt à coopérer avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple, précisant qu'il serait ce dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de "passation" de pouvoir.
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