Royaume-Uni : vers une défaite historique des conservateurs aux législatives ?

Selon les sondages britanniques, le parti travailliste obtiendrait 40% des voix, lors des élections législatives de jeudi 4 juillet. Une victoire sur les conservateurs, 14 ans après avoir été évincés du pouvoir.

Boris Johnson lors d'un meeting du parti conservateur le 2 juillet 2024

Crédit : JUSTIN TALLIS / AFP

ROYAUME-UNI - Vers une claque pour les conservateurs aux législatives ?

00:01:50

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

À quelques jours du second tour des législatives en France, les Britanniques sont, eux aussi, amenés à s'exprimer dans les urnes, jeudi 4 juillet, pour désigner leurs nouveaux membres de la chambre des communes. Une élection qui s'avère historique puisque les conservateurs, au pouvoir depuis 14 ans, s'attendent à recevoir une gifle électorale.

Selon les sondages britanniques, le Parti conservateur est largement distancé par les travaillistes qui culminent à 40% d'intentions de vote, un score qui n'a pas bougé depuis le début de la campagne. Les conservateurs sortants ont gagné un point dans les sondages et stagnent à 21%. Leur campagne a été émaillée de scandales et de faux pas, ils n'ont donc pas vraiment réussi à faire bouger les lignes.

Le seul élément perturbateur de cette campagne, c'est la droite dure de Nigel Farage et son nouveau parti Reform UK qui atteint 16% des intentions de vote, un score très proche de la majorité sortante. Mais avec le système électoral britannique, ce petit parti ne peut espérer qu'avoir une petite poignée de députés. Par contre, il peut sérieusement diviser le vote de droite et ainsi accorder une majorité encore plus grande à la gauche travailliste.

Boris Johnson à la rescousse

Pour sauver leur campagne, les conservateurs ont fait appel à Boris Johnson, l'ex-Premier ministre, celui par qui la grande majorité des conservateurs était arrivée en 2019. Il est aussi celui par qui le grand scandale des fêtes illégales à Downing Street était arrivé. Boris Johnson a été déployé au dernier moment parce qu'il enthousiasme autant qu'il révulse et lors d'un meeting mardi 2 juillet au soir, il a reçu un accueil de héros.

Il n'a pas partagé la scène avec le premier ministre qui avait participé à renverser en 2022 et il n'a pas non plus chanté les louanges de Rishi Sunak, son successeur, il s'est simplement contenté d'attaquer le parti travailliste.

La rédaction vous recommande