Risque de tsunami dans le Pacifique : "On est très loin du scénario de 2011", estime le sismologue Florent Brenguier sur RTL

Le plus puissant séisme jamais enregistré dans la région depuis 1952. Le mardi 29 juillet, le large de la péninsule russe du Kamtchatk a été touché par un tremblement de terre de magnitude 8,8 sur l'échelle de Richter. Événement qui a déclenché des tsunamis en Russie et au Japon. Des alertes ont été émises dans presque tous les pays riverains du Pacifique.

À la mi-journée, heure française, l'agence météorologique japonaise a rétrogradé les alertes au tsunami émises précédemment pour une grande partie de l'archipel. Cependant, les alertes pour les zones situées dans le nord sont maintenues. 

En Polynésie française, des vagues pouvant atteindre jusqu'à quatre mètres de hauteur sont attendues dans les prochaines heures. La population menacée est actuellement "mise en sécurité dans des lieux de repli prédéterminés à l'avance, et se prépare à passer la nuit à l'abri", a indiqué Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-Commissariat, lors d'une conférence de presse retransmise en direct sur les réseaux sociaux. "On est sur un phénomène qui va se dérouler en milieu de nuit et qui peut durer 4 à 6 heures. Il y aura peut-être une deuxième, voire une troisième vague. C'est un phénomène qui est classique donc il faut se mettre à l'abri dans la durée et ne pas penser qu'après la première vague, c'est terminé", a-t-il prévenu.

"La grande partie du tsunami et de ses conséquences sont déjà derrière nous"

Invité de RTL ce mercredi 30 juillet, le sismologue à l'Isterre Grenoble, Florent Brenguier, appelle à la prudence. "On sait très mal prédire la hauteur des vagues d'un tsunami", indique-t-il en évoquant des phénomènes locaux comme la profondeur des fonds marins qui peuvent impacter la taille des vagues. 

Est-on sur un scenario similaire au tsunami de 2011 qui avait touché le Japon et la centrale nucléaire de Fukushima ? "Non, répond l'expert. La grande partie du tsunami et de ses conséquences sont déjà derrière nous". Selon lui, le scenario de 2011 est "très loin". "C'était exceptionnel à certains endroits, la montée de la mer avait atteint jusqu'à 30 mètres et avait rasé des villes à certains endroits. On n'est pas du tout dans ce scénario", a-t-il ajouté. Quant au risque de répliques, Florent Brenguier indique que certaines se sont déjà produites de magnitude 7 sur l'échelle de Richter et que d'autres sont aussi à prévoir.