Séisme en Russie : Japon, Hawaï, Polynésie française... Où des tsunamis sont-ils redoutés ?

Dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juillet, un séisme de magnitude 8,8 a frappé au large de la péninsule russe du Kamtchatka. Il a provoqué des tsunamis en Russie et au Japon, déclenchant des alertes dans presque tous les pays riverains du Pacifique. Il s’agit du plus puissant tsunami dans la région depuis 1952.

Dans le nord de l'archipel russe des Kouriles, plusieurs tsunamis successifs ont submergé les rues du port de Severo-Kourilsk. L'état d'urgence a été décrété dans le district, les 2.000 habitants ont été évacués et le service sismologique du Kamtchatka a prévenu que des répliques de jusqu'à 7,5 sont attendues.

La Polynésie française est menacée "d'un impact potentiel", d’après le centre américain des tsunamis (PTWC). Le Haut-commissaire de la République a indiqué qu’"une onde océanique" se dirigeait "vers les côtes des Marquises, avec une hauteur maximale de 2,60 m".

La Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna pourraient être frappés par des vagues allant de "30 centimètres à un mètre" au-dessus du niveau de la mer, tandis que les îles Sous-le-Vent "devraient être concernés par une hauteur d’eau inférieure à 30 cm", selon le Haut-commissaire.

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"Évacuez immédiatement pour sauver vos vies", demande un présentateur japonais

De nombreux pays restent encore menacés par les risques de tsunamis. C’est notamment le cas du Japon, où l'Agence météorologique japonaise (JMA) a indiqué que "des tsunamis frapperont à répétition", évoquant des vagues de trois mètres, et appelant la population locale à s’éloigner des côtes. Cela pourrait durer une journée entière.

"Les habitants des régions où des alertes ont été émises doivent immédiatement évacuer vers des endroits sûrs, zones surélevées ou bâtiments d'évacuation", a insisté le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi. L'alerte japonaise porte sur toute la côte nord et est de l'archipel, jusqu'au sud d'Osaka, ainsi que sur les petites îles périphériques. Au-delà, ainsi que dans les baies de Tokyo et d'Osaka, le tsunami pourrait atteindre un mètre.

"Évacuez immédiatement pour sauver vos vies", a déclaré le présentateur de la chaîne publique NHK. Les employés de la centrale nucléaire de Fukushima (nord), détruite par un puissant séisme et un tsunami en mars 2011, ont d’ores et déjà été évacués, a indiqué son opérateur. 

De Hawaï à la Chine

Hawaï est également menacé par des vagues de trois mètres ou plus. "Les gens ne doivent pas, et je le répète encore une fois, ne doivent pas, comme nous l'avons vu par le passé, rester près du littoral ou risquer leur vie juste pour voir à quoi ressemble un tsunami", a lancé le gouverneur de l'État, Josh Green. Alors que les habitants tentent de fuir vers des zones plus élevées, de nombreux embouteillages sont survenus dans l'archipel américain.

Les États-Unis ont émis une série d'alertes de différents niveaux le long de la côte ouest nord-américaine de l'Alaska jusqu'à toute la côte californienne. Des alertes au tsunami ont été diffusées sur les téléphones portables en Californie, selon des journalistes de l'AFP.

L’Équateur a fait évacuer, de manière "préventive", les plages et les ports de l'archipel des Galápagos. La Chine, où "des dégâts dans certaines zones côtières" sont attendus, et le Pérou ont aussi lancé une alerte au tsunami pour plusieurs zones de leur côte. Les Philippines ont exhorté les habitants à se déplacer vers l’intérieur des terres, tout comme le Mexique a demandé à sa population d’éviter au maximum ces zones. Des tsunamis d'un à trois mètres sont également possibles au Chili et au Costa Rica.

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