Conflit Israël-Hamas : pourquoi la trêve à Gaza et la libération des premiers otages sont retardées

C'est un réveil dans l'incertitude pour les familles des otages israéliens. La trêve humanitaire devait débuter ce jeudi à Gaza et pour quatre jours en échange de la libération de 50 des 240 otages israéliens aux mains du Hamas. Finalement, aucun otage ne sera libéré avant vendredi a annoncé le chef du Conseil national de la sécurité israélien, dans la soirée mercredi. 

Si l'on en croit les journaux israéliens, l'accord est repoussé en raison d'un problème de signatures. Le Hamas n'aurait pas encore ratifié l'accord suite à sa validation par Israël hier. Cette signature doit se passer au Qatar, médiateur dans cet échange, mais aussi garant de la bonne volonté du Hamas vis-à-vis d'Israël. Pour l'instant, donc, la mise en place effective de l'accord est repoussée.

Autre point d'achoppement : la liste des otages à libérer. Elle contient 50 noms qui sont pour l'instant tenus secrets. Le Hamas doit livrer les 10 premiers noms pour les premières libérations. Cette liste a été donnée depuis le Qatar à un représentant du Mossad, les services secrets israéliens. Là encore, il semble y avoir un délai dans la fourniture de cette liste. Un responsable palestinien a évoqué "des discussions de dernière minute" à ce sujet, ce matin, rapporte l'AFP.

Ces contretemps nous montrent bien que cet accord est compliqué et difficile. Il a été négocié pendant des semaines en secret. Chaque grain de sable peut venir enrayer le processus ou du moins, le retarder. On peut aussi les lire comme une stratégie du Hamas, qui reste maitre du calendrier. Un moyen de montrer à Israël que le groupe islamiste n'est pas affaibli et qu'il garde la main après plus de 45 jours de guerre.

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