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Le dirigeant chinois Xi Jinping, le 16 octobre 2022.
Crédit : Noel CELIS / AFP
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La Chine souhaite renforcer ses relations avec le Vieux Continent. C’est en tout cas la volonté exprimée ce jeudi 24 juillet par Xi Jinping, lors de sa rencontre avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Antonio Costa, président du Conseil européen. Un rendez-vous placé sous le signe du 50e anniversaire des relations diplomatiques sino-européennes.
Les dirigeants européens sont néanmoins arrivés avec une longue liste de contentieux : le déséquilibre commercial au détriment de l’Union européenne, la crainte d’une inondation de leur marché par des produits chinois peu chers et subventionnés, ou encore le rapprochement entre Pékin et Moscou sur fond de guerre en Ukraine.
Pékin se présente comme un partenaire plus fiable que les États-Unis de Donald Trump et comme un pôle de stabilité dans un monde traversé par les troubles. "Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l’UE doivent intensifier la communication, renforcer la confiance mutuelle et approfondir la coopération", a déclaré Xi Jinping à ses hôtes, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
Face aux "instabilités" dans le monde, "les dirigeants chinois et européens doivent encore une fois faire preuve de clairvoyance et d’engagement, et faire le bon choix stratégique qui répond aux attentes des peuples et qui résiste à l’épreuve de l’Histoire", a encore souligné le président Chinois.
En réponse, Ursula von der Leyen a déclaré à Xi Jinping qu’il était "essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes". Elle a averti que les relations avaient atteint un "moment charnière". De son côté, Antonio Costa a déclaré que l’UE souhaitait voir des "progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie". "Nous voulons tous les deux que notre relation soit (...) mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.
Bruxelles avait reconnu, avant la visite, que les discussions de ce jeudi entre ses hauts responsables et Xi Jinping, ainsi que le Premier ministre Li Qiang, pourraient être tendues. "Nous savons que nous ne sommes pas d’accord avec la Chine sur de nombreux sujets", confiait la semaine dernière un haut responsable européen. "Mais nous pensons qu’il est essentiel d’avoir ce type d’échange très direct, ouvert et constructif, au plus haut niveau."
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