Selon un rapport de police, Jair Bolsonaro a "participé activement" à un projet de coup d'État pour se maintenir au pouvoir en 2022 et avait "pleinement conscience" d'un plan d'assassinat de son successeur Lula.
Ce rapport accablant de 884 pages a été envoyé mardi 26 novembre au bureau du procureur de la République Paulo Gonet, qui doit à présent décider s'il donne suite à la demande d'inculpation de la Police fédérale visant Jair Bolsonaro, 69 ans, et 36 autres personnes, notamment des militaires.
"Les éléments de preuve obtenus tout au long des investigations ont montré sans équivoque que Jair Bolsonaro a planifié (...) et a pris part de façon directe et effective aux actes d'une organisation criminelle qui avait pour objectif un coup d'État qui n'a pas eu lieu en raison de circonstances allant contre sa volonté", a détaillé le rapport de police.
Selon les enquêteurs, le plan de coup d'État aurait "avorté" en raison du manque de soutien de la part des principaux commandants de l'armée brésilienne.
Jair Bolsonaro a toujours clamé son innocence et s'est dit à plusieurs reprises victime de "persécution politique". "Le terme 'coup d'État' n'a jamais fait partie de mon lexique", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse lundi 25 novembre.
Les enquêteurs ont pourtant assuré que Jair Bolsonaro avait "pleinement conscience" et "avait participé" aux "actes clandestins visant à abolir l'État de droit démocratique".
Selon le rapport, l'ancien chef de l'État avait également "pleinement conscience" de l'opération "Poignard vert et jaune" qui visait à assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes après l'échec du dirigeant d'extrême droite dans sa tentative de réélection face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Lula l'a emporté d'une courte marge au second tour fin octobre 2022 et a débuté le 1er janvier 2023 son troisième mandat, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010.
Interdit de quitter le Brésil depuis février dernier, l'ex-président d'extrême droite est inéligible jusqu'en 2030 pour désinformation sur le système d'urnes électroniques utilisé lors du dernier scrutin. S'il espère faire annuler sa condamnation avant l'élection de 2026, la campagne menée par son camp en vue d'une amnistie semble compromise au vu de ce rapport accablant de la Police fédérale.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte