C'est en 1919 qu'est voté le Volstead Act, une législation qui interdit la distribution et la vente de tout alcool de plus de 0,5 degré (la basse est donc assez basse), en dehors de quelques rares exceptions comme le vin de messe.
Avant la promulgation de ce texte législatif, il y avait déjà 13 États dits "États secs", qui prohibaient la consommation d'alcool, notamment sur la côte Est. On est dans une société puritaine, très choquée par les excès qui se déroulent dans les saloons. Il y a aussi la volonté de rationner les céréales après la Première Guerre mondiale, alors que l'économie est éprouvée par les privations.
En réalité, l’interdiction n’a pas empêché du tout la consommation d’alcool. Elle lui a même donné une certaine séduction, surtout dans les années folles de 1920. Désir de liberté, de faire bouger la société.
Les "speakeasies", les bars clandestins, fleurissent. Il y en aura des milliers à New York. De plus, la prohibition entraîne toutes sortes d’effets pervers. On assiste au développement des distilleries artisanales, avec parfois des produits frelatés. Ce provoque des dizaines de milliers de morts.
La principale conséquence de la prohibition, c’est le boom de la criminalité. Cette période coïncide avec l’âge d’or de la mafia et du crime organisé. C'est l'époque d’Al Capone, un des plus célèbres gangsters américains du XXe siècle.
>> Hors-série Lenglet-Co, un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde. Le journaliste en profite aussi pour tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur l'économie.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.