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Présidentielle USA : qui sont ces milices d’extrême-droite qui menacent le scrutin ?

ÉCLAIRAGE - L'arrestation de 13 hommes qui projetaient d'enlever la gouverneure du Michigan et de déclencher "une guerre civile" a mis en lumière l'existence des groupuscules armés d'extrême-droite. Des militants armés qui constituent selon le FBI la principale menace terroriste sous le mandat de Donald Trump.

Des manifestants à un rassemblement des Proud Boys au Delta Park de Portland (Oregon), le 26 septembre 2020.

Crédit : Maranie R. STAAB / AFP

Thomas Pierre & AFP

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Proud Boys, Boogaloos Bois, Wolverine Watchmen... Les noms de ces groupuscules d'extrême-droite jalonnent l'actualité de la campagne à mesure que l'on se rapproche de la tenue de l'élection présidentielle. Qui sont ces militants armés ? Et représentent-ils vraiment un risque pour la démocratie américaine ? 

Force est de constater que ces groupuscules posent déjà une menace potentielle sur le scrutin du 3 novembre. Donald Trump, qui dénonce régulièrement les risques de fraudes massives orchestrées par les démocrates, a appelé ses partisans à se rendre dans les bureaux de vote pour "protéger" les bulletins. 

"J'appelle mes partisans à aller dans le bureaux et regarder avec attention car c'est ce qu'il va se passer", a dit le président républicain pendant le débat avec son adversaire démocrate Joe Biden fin septembre. Il avait alors aussi provoqué un tollé en appelant les Proud Boys à se "tenir prêts" au lieu de les condamner. "Nous sommes prêts", lui avait alors répondu Joe Biggs, l'un des chefs des Proud Boys. 

Dernièrement, un autre groupuscule, les Wolverine Watchmena défrayé la chronique avec son projet d'enlèvement de la gouverneure du Michigan. Certains de ses membres avaient ainsi participé aux manifestations contre les restrictions dans cet État décrétées par l'élue démocrate, affirmant qu'elle violait leurs droits.

Des groupes qui sortent de l'anonymat

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Autant d'éléments qui mettent aujourd'hui en lumière ces groupes armés, aux idéologies de droite et aux motivations variées, mais qui font partie depuis longtemps du paysage américain. À l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, ils sont sortis de l'anonymat en participant au rassemblement d'extrême-droite de Charlottesville, en Virginie en 2017, aux manifestations contre les mesures de confinement au printemps, ou lors des protestations contre les brutalités policières depuis cet été.

Les plus connus sont Three Percenters, Oath Keepers, Proud Boys, Boogaloos Bois ou Patriot Prayer. Ils ont en commun la défense du droit de posséder une arme à feu et l'hostilité au gouvernement, à l'autorité ou aux idées de gauche. Ces groupes adhèrent parfois aussi aux thèses du mouvement complotiste d'extrême droite QAnon, qui affirme que Donald Trump mène une guerre secrète contre une secte libérale mondiale composée de pédophiles satanistes.

Préparer le "Boogaloo"

La plupart des 13 hommes arrêtés le 8 octobre dans le Michigan adhèrent par exemple à l'idéologie des "Boogaloo". Ce mouvement, qui rassemble aussi bien des néo-nazis que des anarchistes d'extrême-droite, veut renverser le gouvernement par une guerre civile. Ses sympathisants se reconnaissent aux chemises hawaïennes qu'ils portent sur une tenue militaire.

Le FBI estime ainsi que ces militants d'extrême-droite, isolés ou au sein de groupuscules, sont depuis 2019 la principale menace de terrorisme domestique aux Etats-Unis. Ils sont accusés d'être responsables de plusieurs dizaines de morts ces trois dernières années, comparés à une poignée de victimes d'extrémistes islamistes. 

Menace ou outil d'intimidation ?

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a ainsi affirmé en septembre que les suprémacistes blancs étaient la principale menace extrémiste, même si la plupart des violences mortelles ont été perpétrées par des militants anti-autorité et anti-gouvernement, comme l'assassinat en mai de deux policiers californiens par un sympathisant des Boogaloo.

Selon les spécialistes, ces milices comptent plusieurs milliers de partisans dans le pays, qui communiquent par messages cryptés sur les réseaux sociaux. Dans les États qui autorisent le port d'arme dans l'espace public, il est difficile d'empêcher ces milices et ces militants armés de se rassembler devant des bureaux de vote, tant qu'ils ne profèrent pas de menaces directes. 


Mais ils pourraient être un outil d'intimidation. Christopher Wray a affirmé récemment que le FBI s'inquiétait du risque d'affrontements violents entre les milices d'extrême droite et les militants se déclarant "antifascistes" avant l'élection. "Nous avons désormais un combustible supplémentaire pour une éruption de violence". 

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