La campagne présidentielle de Donald Trump avait été gelée par la crise sanitaire, elle reprend, plus violente que jamais. Si le président américain a su préserver dans cette crise le soutien de l’essentiel de sa base électorale, il a nettement reculé chez des populations particulièrement inquiètes.
C'est notamment le cas de la communauté noire, qui de toute façon soutenait déjà largement son rival Joe Biden. Plus inquiétant pour Donald Trump, l’électorat âgé, qui se sent directement menacé par le virus, est moins sensible aux efforts du président de faire repartir au plus vite l’activité économique.
C’est un électorat qui s’abstient beaucoup moins que les plus jeunes, un électorat qui avait majoritairement voté Trump en 2016, mais qui cette fois soutient plus fréquemment Joe Biden, 77 ans, lui aussi confiné chez lui. Le président américain et ses proches, faute de pouvoir faire des meetings, tentent d’électriser la base en envoyant des décharges très violentes contre ses adversaires, qui suscitent beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. C'est en effet ce qui avait marché en 2016
Je vais vous prendre quelques exemples de la semaine qui vient de s’écouler. Le fils aîné, Donald Jr, a traité sur Instagram le candidat démocrate Biden de "pédophile". Il a ensuite fait mine ensuite de s’étonner que cela suscite de l’indignation. Il a ensuite assuré que c’était pour rire. "J’avais mis des smileys, des petits bonhommes qui éclatent de rire", a-t-il assuré. Mais il sait très bien ce qu’il fait, il donne ainsi de l’écho à une rumeur sans fondement qui circule sur des sites conspirationnistes, et que répètent des soutiens du président Trump.
J’ai entendu il y a quelques jours un homme dire à mon micro qu’il a peur que Biden s’approche de ses enfants parce que c’est un pervers. Autre attaque nauséabonde, il y a quelques jours, son frère Eric Trump, sur FOX News, a accusé les démocrates et la presse d’exploiter la crise sanitaire pour empêcher la réélection du président. C’est ce que disait le camp Trump au début de l’année pour minimiser le risque d’une pandémie. À l’entendre, le coronavirus va disparaître après l’élection le 3 novembre, comme par magie, ironise Eric Trump.
Le président lui même relaie des théories de ce genre. À plusieurs reprises ces derniers jours, Donald Trump a accusé sur Twitter le présentateur d’une matinale télé, ancien élu républicain, du meurtre d’une collaboratrice décédée après un malaise il y a 19 ans. L’autopsie avait pourtant exclu à l’époque qu’il puisse s’agir d’un homicide. Il n’y a rien de nouveau dans cette histoire. Donald Trump avait d’ailleurs déjà exprimé ce sous entendu dans les premiers mois de son mandat, mais ce qui est frappant ces derniers jours, c’est qu’il y revient plus fréquemment, appelant à rouvrir ce qu’il appelle un "cold case".
Toute cela est largement relayé sur les réseaux sociaux pour toujours discréditer les journalistes de NBC News. C’est si sérieux que ce présentateur et son épouse ont saisi le patron de Twitter pour dénoncer ce qu’ils appellent "un harcèlement" de la part du Président.
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